•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Le Kathryn Spirit sera sécurisé avant l'hiver puis découpé en morceaux

Le vieux cargo Kathryn Spirit est retenu par des cables d'acier pour le stabiliser, le 25 juin 2016.

Le vieux cargo Kathryn Spirit est retenu par des cables d'acier pour le stabiliser.

Photo : Radio-Canada/Pascale Fontaine

Radio-Canada

Le Kathryn Spirit - ce navire échoué à Beauharnois depuis 2011 qui se désintègre lentement - sur le lac Saint-Louis, sera stabilisé et sécurisé avant que les glaces ne l'emprisonnent pour l'hiver.

Le gouvernement du Canada assumera le coût de ces travaux, qui constituent une première étape en prévision du démantèlement du bateau. Le ministère des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne a accordé le contrat de 7,9 millions de dollars au Groupe St-Pierre qui construira un batardeau autour du navire afin de le stabiliser et de l'isoler du milieu marin.

Un batardeau est une structure construite pour assécher une partie d'un plan d'eau afin d'y réaliser des travaux.

Le batardeau protégera la structure du Kathryn Spirit contre les dommages que pourraient lui causer les glaces au cours de l'hiver.

Ironiquement, c'est le Groupe St-Pierre qui a conduit le bateau à cet endroit pour le démanteler en 2011. Devant l'opposition des autorités locales au démantèlement sur place du navire, le Groupe St-Pierre a vendu le navire au groupe mexicain qui a ultérieurement fait faillite.

Le sort du quai, qui a également été construit par le Groupe St-Pierre en 2011 aux abords du navire, demeure inconnu. Le maire de Beauharnois a indiqué qu'il avait demandé l'aide du ministre Garneau pour payer pour le démantèlement du quai sans toutefois obtenir de réponse. Le ministre Garneau est quant à lui demeuré muet sur cet aspect du dossier lors de la conférence de presse.

« C'est clair que nous voulons que cette installation-là, qui est temporaire et faite sans autorisation environnementale, disparaisse en même temps que le Kathryn St-Pierre... le Kathryn Spirit », a déclaré le maire de Beauharnois, Claude Haineault, en s'apercevant de son lapsus. « Il est clair que la Ville de Beauharnois ne tolèrera jamais qu'une situation comme celle-là se reproduise », a conclu M. Haineault.

Démantèlement au printemps

Les prochaines étapes en prévision du démantèlement du bateau « sont actuellement en cours de finalisation, et les travaux devraient commencer au printemps 2017 », selon le communiqué de Pêches et Océans Canada. Le gouvernement ira en appel d'offres afin d'attribuer le contrat de démantèlement du navire.

Le Kathryn Spirit devrait ainsi être découpé en morceaux sur place le printemps prochain pour disparaître définitivement du paysage de Beauharnois.

« Nous sommes convaincus que les mesures précédentes, qui ont été prises, de même que la construction imminente du batardeau, permettront de stabiliser le navire pendant l'hiver avant que les travaux de démantèlement ne puissent commencer », a déclaré le ministre de Pêches et Océans Canada, Dominic Leblanc.

Entre temps, la Garde côtière canadienne et Transports Canada informeront la communauté de Beauharnois et ses élus sur la progression des travaux.

« Le gouvernement du Canada reconnaît les risques que les navires abandonnés, négligés et les épaves de navires posent pour la sécurité de la navigation, le milieu marin, la santé publique et les économies locales », a déclaré le ministre des Transports du Canada, Marc Garneau, par voie de communiqué.

Le gouvernement canadien a d'ailleurs dévoilé son Plan de protection des océans, « qui comprend une stratégie exhaustive visant à remédier aux situations de navires abandonnés, négligés et d'épaves de navires dans les eaux canadiennes », selon le communiqué.

Histoire d'un naufrage

Amarré temporairement par la société mexicaine Reciclajes Ecologicos Maritimos en 2011 qui venait d'en faire l'acquisition, le vieux cargo rouille depuis près de cinq ans près de la centrale hydroélectrique de Beauharnois, en Montérégie, au grand dam de la municipalité. La société mexicaine ayant acheté le bateau a fait faillite depuis, ce qui explique la stagnation de la situation.

En juin dernier, la Garde côtière canadienne a dû attacher le navire de 150 mètres de long sur 20 mètres de large avec des câbles d'acier pour éviter qu'il ne se renverse. Plusieurs citoyens et élus s'inquiètent de la pollution de l'eau du lac Saint-Louis qui est la principale source d'approvisionnement en eau potable des municipalités du Grand Montréal.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

En cours de chargement...

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.