•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Le Québec redoute des négociations difficiles sur le bois d'œuvre

Le négociateur en chef du Québec dans le dossier du bois d'oeuvre, Raymond Chrétien

Le négociateur en chef du Québec dans le dossier du bois d'oeuvre, Raymond Chrétien

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Déjà épineux, le dossier du renouvellement de l'accord canado-américain sur le bois d'œuvre risque de se compliquer davantage avec l'élection de  Donald Trump aux États-Unis. Le négociateur en chef du Québec, Raymond Chrétien, ne cache pas son pessimisme.

« Ça va rendre la tâche beaucoup plus difficile. J'avais un mince espoir d'en venir à une entente entre maintenant et le 20 janvier; maintenant, cet espoir est disparu », se désole le négociateur en entrevue sur ICI RDI économie mercredi. 

« Nous allons nous retrouver dans une situation de litige très bientôt et ce sera extrêmement complexe et compliqué parce que les pressions sur le Canada seront très fortes. Déjà, la part de marché que nous avons est remise en question par les producteurs américains. Je m'attends à ce qu'ils mettent des pressions très fortes pour faire diminuer cette part de marché. C'est 62 000 emplois au Québec, c'est des centaines de milliers au pays », ajoute-t-il.

« Ça va être [le bois d'oeuvre] le dossier qui risque de polluer l'atmosphère entre le président Trump et le gouvernement canadien pour les années à venir. »

— Une citation de  Raymond Chrétien, négociateur en chef du Québec

Selon le CIFQ, l'industrie forestière québécoise représente quelque 60 000 emplois directs et non directs et génère annuellement un chiffre d'affaires de 15,8 milliards de dollars.

Le président de Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ), Éric Tétrault, s'attend aussi à un recul. « Il faudra recommencer les rencontres et la sensibilisation alors que nous étions déjà avancés. On vient de perdre beaucoup de temps. »

L'ex-vice-président du Conseil du libre-échange pour le bois d'œuvre Carl Grenier, actuellement chargé de cours à l'Université Laval, abonde dans le même sens.

« Le négociateur en chef des États-Unis, Michael Froman, se dirige vers la sortie, croit-il. Il pourrait s'écouler plusieurs mois avant qu'un nouveau négociateur soit nommé. Cela pourrait se faire au milieu de l'an prochain. »

À son avis, la situation actuelle ne devrait ni accélérer ni retarder l'imposition de droits compensatoires sur les exportations canadiennes de bois d'œuvre, puisque cela fait plusieurs mois que l'industrie américaine a l'intention de déposer une requête à ce sujet auprès du département du Commerce.

Le cabinet de la ministre fédérale du Commerce international, Chrystia Freeland, a refusé de commenter le dossier, disant vouloir se ranger derrière la déclaration du premier ministre, Justin Trudeau.

Le Conseil de l'industrie forestière du Québec (CIFQ) préfère aussi attendre avant de commenter l'élection du candidat républicain, disant vouloir d'abord rencontrer ses membres.

Depuis le début de l'année, le Québec a exporté aux États-Unis plus de 1,9 milliard de pieds-planche - une unité de volume utilisée pour le bois de sciage - de bois résineux, d'après des données de Statistique Canada.

Avec les informations de La Presse canadienne

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...