La surveillance de Patrick Lagacé était « une exception », selon le SPVM

Le chef du SPVM Philippe Pichet, le 31 octobre 2016
Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le directeur du Service de police de la Ville de Montréal, Philippe Pichet, a fait le point lundi après-midi sur la controverse entourant la surveillance du journaliste Patrick Lagacé, affirmant qu'il s'agissait d'« un cas d'exception » qui visait d'abord et avant tout un policier travaillant au SPVM.
« Je suis très préoccupé, très sensible à la situation », a-t-il déclaré d'entrée de jeu, précisant avoir suivi avec intérêt tout ce qui s'est dit depuis la parution de l'article lundi matin dans La Presse.
« On croit à la liberté de la presse », a ajouté M. Pichet, en insistant sur le fait que toutes les procédures légales avaient été suivies.
Je me suis assuré qu'on avait respecté toutes les règles. Nous avons suivi les règles et obtenu le mandat du juge.
M. Pichet a précisé que Patrick Lagacé ne faisait pas l'objet d'une enquête et que ses agents n'avaient pas tenté de localiser le journaliste en utilisant son téléphone intelligent.
Le chef du SPVM s'est dit par ailleurs ouvert à des modifications dans les procédures.
S'il y a des changements à faire dans les façons de faire les choses, et [s'il faut] changer des choses à la loi, faisons-le. Nous, on va s'adapter et suivre les règles.
Interrogé sur l'implication présumée de l'administration Coderre, le chef du SPVM a dit que l'Hôtel de Ville n'était pas impliqué dans cette affaire et que « le maire [l'avait] appris en lisant La Presse » en matinée.
Le directeur du SPVM n'a toutefois pas exclu que d'autres reporters aient été placés sous surveillance.
Le quotidien de la rue Saint-Jacques a révélé lundi matin que son journaliste Patrick Lagacé avait été espionné par le SPVM dans le cadre de l'enquête contre Fayçal Djelidi, un policier du SPVM arrêté en juillet pour parjure et abus de confiance, entre autres. Une juge avait donné son approbation à cette surveillance, ce qu'ont dénoncé plusieurs politiciens à Québec et à Ottawa.