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Gangs de rue et prostitution : le silence des victimes complique les choses

L'animatrice de l'émission « Sur le vif », Marie-Lou St-Onge, et les participants au forum public sur les gangs de rue à Ottawa et à Gatineau, le 20 octobre 2016, au collège La Cité.

L'animatrice de l'émission « Sur le vif », Marie-Lou St-Onge, et les participants au forum public sur les gangs de rue à Ottawa et à Gatineau, le 20 octobre 2016, au collège La Cité.

Photo : Radio-Canada/Élise Desrochers

Radio-Canada

Les gangs de rue se livrent notamment à la prostitution comme source de revenus. Or, les femmes qui sont embrigadées de force dans cette forme de commerce du sexe observent souvent la loi du silence, ce qui complique le travail des intervenants communautaires.

C'est là l'un des constats faits à l'occasion du forum public sur les gangs de rue à Ottawa et à Gatineau, organisé par Radio-Canada, jeudi après-midi, au collège La Cité.

Des spécialistes en traite de personnes et en intervention communautaire ont raconté la difficulté qu'elles éprouvent à obtenir des témoignages des victimes lorsque des accusations sont portées contre de présumés recruteurs ou proxénètes.

« Ça prend beaucoup de temps avant que la victime soit prête à pousser pour dire : ''Voici, c'est cette personne-là qui est venue me chercher.'' », a expliqué la responsable du volet éducation chez Personnes en action contre la traite des personnes (PACT-Ottawa), Pauline Gagné.

« Mettons qu'ils vont en cour pour pouvoir témoigner contre une personne, bien la personne qui est accusée à le droit de savoir c'est qui qui témoigne contre [elle] », a pour sa part rappelé Ketcia Peters, membre du Comité d'intervention policière et communautaire (CIPC) d'Ottawa. « Ce qui arrive habituellement [ce sont des représailles] après ça. »

Les réseaux sociaux sont un outil de prédilection pour le recrutement de travailleuses du sexe par les gangs de rue. Et le recrutement se fait à un jeune âge.

« On offre des programmes dans les écoles pour la prévention [...] de différentes choses, qui incluent la prostitution chez les jeunes », a souligné la directrice générale des Grands Frères et Grandes Soeurs de l'Outaouais, Yvonne Dubé.

« C'est un phénomène qui se produisait en septième année. Aussi tôt que les filles arrivaient en septième année, elles étaient recrutées pour la prostitution. Donc, c'est un phénomène [en] Outaouais aussi », a-t-elle ajouté.

Le dialogue, une solution clé contre les gangs de rue

Mme Peters a affirmé que même une fois qu'ils ont quitté le milieu des bandes de rue, certains jeunes font parfois l'objet de harcèlement par les policiers. Elle a dit militer pour un dialogue plus constructif entre la police et les jeunes.

Enfin, pour contrer plus efficacement les activités des gangs, d'autres intervenants au forum ont rappelé l'importance d'une meilleure concertation entre les groupes communautaires et les policiers, plutôt que le travail en vase clos.

D'après les informations du journaliste Michel-Denis Potvin

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