Encore des délais trop longs dans le traitement des infarctus

La moitié des personnes qui subissent un infarctus au Québec sont traitées dans un délai raisonnable.
Photo : iStock / iStockphoto
La moitié des personnes qui font un infarctus au Québec sont traitées dans un délai raisonnable de 30 à 120 minutes, selon une étude de l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS). L'organisme constate une amélioration dans les traitements, mais estime que des efforts supplémentaires doivent être faits.
L'INESSS a analysé les cas de 2182 personnes qui ont subi un infarctus entre le 1er octobre 2013 et le 31 mars 2014, au Québec. De ce nombre, 87 patients étaient au Bas-Saint-Laurent, 64 en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et 25 sur la Côte-Nord.
Au total, 59 % des patients du Bas-Saint-Laurent ont reçu un traitement dans le délai maximal recommandé.
Sur la Côte-Nord, il s'agit de 40 % des patients qui se sont présentés à l'urgence. En Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, ils étaient seulement 31 %.
La plupart des patients de la Gaspésie et de la Côte-Nord reçoivent une fibrinolyse, c'est-à-dire l'administration d'un médicament par voie intraveineuse qui permet de dissoudre le caillou obstruant l'artère coronaire.
Le délai de traitement est de 42 minutes en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. Sur la Côte-Nord, il se situe à 34 minutes. Le Bas-Saint-Laurent enregistre un des délais les plus bas, soit 20 minutes.
« Pour les régions [comme la Gaspésie et la Côte-Nord], à cause des distances, il y a moins d'utilisation des ambulances, alors ç'a un impact sur les délais [de traitement]. C'est plus difficile de faire la fibrinolyse plus vite quand le patient arrive par ses propres moyens. »
Portrait des personnes qui ont fait un infarctus au Québec (2013-2014) :
- L'âge moyen était de 65 ans.
- 70 % étaient des hommes, 30 % des femmes.
L'INESSS constate une amélioration dans les délais de traitement dans la province, mais conclut que des efforts doivent encore être déployés pour réduire les délais de traitement. L'Institut a réalisé des études similaires en 2006-2007 et 2008-2009.
L'Institut présentera les résultats de l'étude jeudi aux directions des services préhospitaliers du Québec. L'étude a été envoyée à plusieurs intervenants du milieu de la santé dans la province.