5 réflexions qu'entendent constamment les beaux-parents

Suzanne Lafond en famille.
Photo : Laurent Boursier
Suzanne Lafond, belle-mère de deux filles, se bute régulièrement à des idées erronées de ce que représente un beau-parent.
Elle est tombée amoureuse d'un homme qui, à l'époque, était aussi papa de petites filles de 9 et de 11 ans. Aujourd'hui devenues deux jeunes femmes dans la vingtaine, Catherine et Sophie entretiennent une belle relation avec leur belle-mère.
Suzanne Lafond se plaît d'ailleurs à dire qu'elle a adopté les deux jeunes filles dès leur première rencontre.
« Ça m'a fait chaud au coeur. Je n'ai pas d'enfants. Je n'en ai jamais eu, mais ce n'est pas parce que je n'en ai pas voulu » confie-t-elle.
Voici les cinq questions et commentaires auxquels font face les beaux-parents :
1. Tu n'as jamais eu d'enfant, comment peux-tu comprendre?
« C'est une chose difficile que j'entends souvent », admet Suzanne Lafond.
Selon elle, une femme qui n'a jamais enfanté peut tout aussi bien avoir l'instinct maternel. « Je peux tout autant être protectrice et avoir le sens de ce qui est bon ou moins bon pour un enfant », estime-t-elle.
2. Ce ne sont même pas tes enfants, pourquoi y mettre tant d'énergie?
Chacun doit y mettre du sien, si on veut que le bien-être et l'équilibre familial soient maintenus.
Suzanne Lafond rappelle qu'il a toujours été clair au sein de la famille qu'elle n'était pas la mère de Sophie et de Catherine.
« Je n'ai jamais voulu prendre cette place-là », explique-t-elle. « Mais naturellement, je suis devenue une confidente, un support et une présence féminine pour les filles. »
3. Comment peux-tu prétendre les aimer?
Suzanne Lafond remarque souvent l'incompréhension des gens face à son amour pour ses belles-filles.
« Au même titre qu'on développe de l'amour pour le parent des enfants, on développe aussi de l'amour pour les enfants. »
4. La discipline! Jusqu'où tu peux t'imposer en tant que belle-mère?
Les ex-conjoints peuvent avoir différentes façons d'imposer la discipline.
Suzanne Lafond s'est demandé comment imposer la sienne. « Quelle est la limite? Quel est mon rôle? », se questionne-t-elle.
« Je pense que le parent doit exprimer son désir à cet effet », poursuit-elle. « Il peut même avoir besoin d'aide alors c'est important d'en parler. »
5. Tu n'as pas à payer pour les enfants, c'est aux parents biologiques d'assumer les dépenses
Les finances au sein d'une famille peuvent être une source de discorde... particulièrement parmi les membres d'une famille recomposée.
« L'argent est toujours un sujet délicat », croit Suzanne. « C'est parfois même un sujet tabou! »
Suzanne Lafond estime qu'il est très important de discuter d'argent et d'établir une entente financière, qui convient aux nouveaux conjoints.