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Accord international sur la réduction des gaz HFC

Le secrétaire d'État américain, John Kerry, livre un discours à la 28e réunion des parties au protocole de Montréal, le 14 octobre 2016, à Kigali.

Le secrétaire d'État américain, John Kerry, livre un discours à la 28e réunion des parties au protocole de Montréal, le 14 octobre 2016, à Kigali.

Photo : Getty Images / Cyril Ndgeya

Reuters
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Étape majeure dans la lutte contre le changement climatique, près de 200 pays réunis au Rwanda ont approuvé samedi à Kigali un accord de réduction des gaz hydrofluorocarbures (HFC), qu'on trouve dans les réfrigérateurs ou les climatiseurs et qui jouent un rôle important dans l'effet de serre.

Le texte, soutenu par les États-Unis et la Chine, les deux premiers pays pollueurs de la planète, divise les pays en trois groupes en fonction de la date à laquelle ils devront réduire l'usage de ces gaz industriels dont la contribution à l'effet de serre peut être 10 000 fois plus puissante que le dioxyde de carbone.

L'accord a été annoncé au lever du jour par le ministre rwandais des Ressources naturelles, Vincent Biruta, sous les applaudissements des négociateurs qui ont passé la nuit à l'élaborer mot après mot.

« C'est un immense pas en avant. »

— Une citation de  John Kerry, secrétaire d'État américain

Les pays développés, comprenant les États-Unis et la plupart des pays d'Europe, s'engagent à diminuer l'usage des gaz HFC de 10 % d'ici 2019 et de 85 % d'ici 2036. Beaucoup de ces pays ont déjà commencé.

Les deuxième et troisième groupes, représentant les pays en développement, devront geler leur utilisation des HFC d'ici 2024 ou 2028, avant de réduire progressivement leur consommation.

L'Inde, l'Iran, l'Irak, le Pakistan et les pays du Golfe, qui appartiennent au dernier groupe, ont fait valoir qu'ils devaient faire face à des climats chauds et à une forte expansion des classes moyennes. On estime qu'environ 1,6 milliard de climatiseurs seront construits dans le monde d'ici 2050, sous l'effet d'une demande croissante des classes moyennes en Asie, en Amérique latine et en Afrique.

Protocole de Montréal

Cet accord approuvé par 197 pays s'ajoute à l'entrée en vigueur, le mois prochain, de l'accord de Paris sur la lutte contre le réchauffement, qui a passé les seuils nécessaires de ratification début octobre.

« L'an dernier à Paris, nous avons promis de protéger le monde des pires effets du changement climatique. Aujourd'hui, nous faisons suite à cette promesse », a déclaré le directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement, Erik Solheim.

Contrairement à l'accord de la COP21, le texte est légalement contraignant, fixe des calendriers et engage les pays riches à aider les pays pauvres à adapter leurs technologies.

Selon les Nations unies, la disparition progressive des gaz HFC coûtera des milliards de dollars.

Mais une réduction rapide de ces gaz industriels pourrait contribuer fortement à freiner le changement climatique, estiment les scientifiques, en épargnant à la planète une hausse de 0,5 degré Celsius sur l'augmentation prévue de la température moyenne du globe d'ici 2100.

Les négociations sur les gaz HFC se sont appuyées sur le protocole de Montréal de 1987, qui a permis la disparition progressive des chlorofluorocarbones (CFC), largement utilisés à l'époque dans la réfrigération ou les aérosols.

L'objectif était alors de stopper la diminution de la couche d'ozone, qui protège la Terre du rayonnement ultraviolet.

Changements climatiques

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