Plus de 200 chiens vaccinés contre le parvovirus à Uashat Maliotenam

Un animal de compagnie avec sa maîtresse.
Photo : Radio-Canada / Alix Anne Turcotti
La communauté innue de Uashat Maliotenam, près de Sept-Îles, a fait l'objet d'une importante campagne de vaccination canine. Durant trois jours, les chiens vivant dans la communauté ont été immunisés contre le parvovirus, qui provoque une gastro-entérite hémorragique mortelle pour les animaux.
En août, une épidémie avait provoqué l'infection d'une trentaine de chiens. La sécurité publique a d'ailleurs dû confiner tous les chiens à l'intérieur des résidences de la communauté pour freiner l'épidémie.
Cette fois, l'organisme Chiots Nordiques a vacciné gratuitement tous les chiens, dont Keena, une femelle de deux ans. Ses deux chiots sont morts cet été à cause du parvovirus. Sa maîtresse ne voulait plus prendre de risque, et a décidé de la faire vacciner.
Une autre voulait simplement protéger le chien qu'elle a reçu en cadeau. « Patchi, il a 5 mois. C'est ma belle-mère qui m'a donné ça, et c'est moi qui s'en occupe. »
La campagne organisée par Chiots Nordiques avait pour objectif l'évaluation et le traitement d'environ 250 chiens.
« On les enregistre dans la base de données, puis on les fait attendre et ils s'en vont chacun leur tour voir les vétérinaires. »
Les animaux sont vermifugés et vaccinés, avec une attention spéciale pour les chiots et les femelles en gestation. Après le traitement, les accompagnateurs reçoivent une médaille fournie par la SPCA de Sept-Îles.
L'opération est entièrement organisée par des bénévoles, incluant des personnes ressources venues des grands centres. Tout est gratuit, car la clinique est subventionnée par la Humane Society International.
L'intervention peut coûter de 5000 à 15 000 dollars, estime la responsable de campagne, Ewa Demianowicz. « Cette fois-ci c'est vraiment exceptionnel, on fait juste des vaccins, parce qu'il y a eu une crise. »
« Il y a toujours les distances, le transport, le nombre de chiens qu'on veut faire. La plupart des cliniques qu'on fait avec Chiens Nordiques, on fait de la stérilisation. »
Après quelques minutes d'observation, Keena et les autres chiens peuvent repartir chez eux en compagnie de leur maître. Ils n'ont désormais plus à craindre une épidémie de parvovirus.
Un texte de Louis Garneau, avec les informations d'Alix Anne Turcotti