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Contre l'herbe à poux, une Montréalaise prend son bâton de pèlerin

Irène Mayer se promène maintenant avec un petit chariot et un t-shirt sur lesquels son site web est bien identifié: atchoum.ca

Irène Mayer se promène maintenant avec un petit chariot et un t-shirt sur lesquels son site web est bien identifié: atchoum.ca

Photo : René Saint-Louis

Radio-Canada

Irène Mayer dit avoir arraché, cet été seulement, 28 000 plants de la mauvaise herbe responsable de la majorité des allergies saisonnières au Québec. Marcheuse infatigable, elle passe jusqu'à deux heures par jour à en arracher.

Un reportage de René Saint-LouisTwitterCourriel

Les présentations ne sont pas encore faites que, déjà, Irène Mayer est à l'oeuvre contre l'herbe à poux, sur le terrain de Radio-Canada.

« Ting, ting, ting. Trois de moins ici. Ça en fait 30 de moins l'année prochaine », lance-t-elle d'entrée de jeu.

La retraitée de 69 ans a une devise : Je la cherche, donc je la trouve.

Elle raconte que, durant ses sorties quotidiennes, elle ne prend jamais le même trajet. Rues, ruelles, terrains publics ou privés, aucun espace ne lui échappe.

Sur les terrains publics ou privés, Irène Mayer arrache des dizaines de plans d'herbe à poux tous les jours.

Sur les terrains publics ou privés, Irène Mayer arrache des dizaines de plans d'herbe à poux tous les jours.

Photo : René Saint-Louis

Elle s'est mise à arracher de l'herbe à poux à Montréal il y a 10 ans. Pour son petit-fils, raconte-t-elle. « Il est allergique à l'herbe à poux. Je me suis dit : je ne peux pas le laisser souffrir ou prendre des médicaments pendant des années. »

Là, je peux faire quelque chose, vu que je suis à la retraite. Je vais aussi aux séances du conseil d'arrondissement de Ville-Marie pour essayer de convaincre la Ville d'avoir un protocole pour ne serait-ce qu'entretenir ses carrés d'arbres.

Une citation de Irène Mayer

Originaire de La Sarre, en Abitibi, où il n'y a pas d'herbe à poux, Mme Mayer a elle-même souffert des méfaits de la mauvaise herbe responsable de 75 % de toutes les allergies saisonnières, selon l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Un jour, elle a arraché des plants de près de 1 mètre de hauteur au coin des rues Saint-Denis et Laurier. Elle a alors compris que les campagnes de sensibilisation du gouvernement n'étaient pas suffisantes.

Ce qui n'était qu'un passe-temps occasionnel a alors pris de l'ampleur. Irène Mayer a décidé de cesser d'être anonyme et se promène maintenant avec un petit chariot et un t-shirt sur lesquels son site web est bien identifié : Atchoum.ca.

Les gens, dit-elle, sont réceptifs à son message, mais ne se font pas confiance pour faire le geste nécessaire : arracher.

S'il y avait une personne par rue, par exemple, qui connaissait suffisamment la plante pour l'arracher dans son environnement, on n'en aurait plus. Mais les gens pensent ne pas reconnaître l'herbe à poux. Ils disent ne pas connaître les plantes.

Une citation de Irène Mayer

Selon la Santé publique du Québec, l'herbe à poux coûte chaque année des dizaines de millions de dollars au réseau de la santé du Québec.

Caractéristiques de l'herbe à poux

  • Les feuilles sont très dentelées et ressemblent aux feuilles de carotte;
  • La tige est poilue, de teinte verte ou parfois rougeâtre;
  • Les fleurs mâles poussent en grappes au bout des tiges et produisent le pollen allergène;
  • Les racines sont peu profondes, donc faciles à arracher;
  • La hauteur de la plante varie de 5 à 70 cm et peut mesurer jusqu'à 1,50 m;
  • Sa présence peut toucher les personnes dans un rayon de 1 kilomètre.

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