Élever des poissons pour sa consommation, c’est possible en ville

Martin Desmarais s'est lancé dans l'aquaponie dans son sous-sol de Rosemont-La Petite-Patrie.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un agriculteur urbain pas comme les autres a décidé de repousser les limites de cette pratique en se lançant dans la reproduction de tilapias dans son sous-sol de Rosemont-La Petite-Patrie, à Montréal.
Martin Desmarais a tout du cultivateur des temps modernes. Il jardine sur son toit et élève des poules dans sa minuscule cour arrière, depuis longtemps déjà. L'arrondissement tolère ses pensionnaires à plumes tant qu'il ne reçoit pas de plaintes.
Comme si cela ne suffisait pas, il s'est mis à l'aquaponie, qui allie élevage de poissons et culture de plantes qui évoluent en symbiose, en circuit presque fermé. Les déjections des poissons servent d'engrais pour les végétaux.
« D'une certaine façon, on est loin des fermiers qui nous nourrissent, qui travaillent fort, on n'a pas de contact », explique Martin Desmarais, qui a voulu savoir le temps que cela prenait aux cultivateurs pour satisfaire les besoins primaires de la population.

L’aquaponie allie élevage de poissons et culture de plantes qui évoluent en symbiose en circuit fermé.
Photo : Radio-Canada
Une fois les tilapias bien engraissés, ils prennent place dans son garage en attendant d'être mangés.
Tant qu'à expérimenter, Martin Desmarais a décidé de produire son énergie en installant sur le toit de son triplex une éolienne qui peut générer jusqu'à 750 watts.
« Une journée comme aujourd'hui, on ne chauffe pas évidemment, je vais produire 20 kw/h, donc je vais être crédité. Pour visualiser la chose, on dit que le compteur électrique tourne à l'envers, il y a des crédits qui s'accumulent en banque pour moi. Généralement, je les consomme à l'automne, quand le chauffage repart. »
M. Desmarais espère faire des émules et ne veut surtout pas être le seul à repousser les limites de l'autosuffisance. « Je veux que ce soit constructif pour tout le monde. »
À lire aussi :
D'après un reportage de Julie Vaillancourt