Marijuana médicinale : la construction de l'usine de Zenabis peut commencer

Fredericton a annoncé un prêt de 4 millions de dollars au projet d'usine médicinale de Zenabis, à Atholville.
Photo : Radio-Canada/Serge Bouchard
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Fredericton a confirmé, mardi matin, sa participation financière au projet d'usine de marijuana médicinale de la compagnie Zenabis à Atholville, dans le nord du Nouveau-Brunswick. Les travaux d'aménagement de l'usine pourront donc commencer dans deux semaines, selon Kevin Coft, le directeur général de l'entreprise.
Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant, s'est rendu sur place mardi pour annoncer un prêt de 4 millions de dollars à Zenabis. La valeur totale du projet, très attendu dans la région, s'élève à 14 millions.
Selon Kevin Coft, les travaux pour transformer l'ancienne usine de textile Atlantic Yarns, à Atholville, en installations pour la culture de marijuana médicinale peuvent maintenant commencer.
Il prévoit la création de quelque 300 emplois pendant la phase de construction et de 60 autres dès l'ouverture de l'usine, au début de l'an prochain. Plus de 200 emplois devraient s'ajouter d'ici 3 ans, lorsque l'usine aura atteint son rythme de croisière.
Zenabis a l'ambition de faire de son usine le plus important producteur de cannabis thérapeutique au Canada.
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Beaucoup de gens se sont rendus à l'ancienne usine de textile d'Atholville pour l'annonce de la contribution financière du gouvernement du N.-B. au projet de Zenabis.
Photo : Radio-Canada/Serge Bouchard
Beaucoup de gens s'étaient déplacés pour l'annonce, mardi matin. L'évocation du projet, il y a deux ans et demi, avait créé beaucoup d'espoir dans la région du Restigouche, durement éprouvée ces dernières années par des fermetures d'usine.
Après la première annonce, le projet s'était enlisé dans un long processus d'approbation de Santé Canada, ce qui avait fait craindre qu'il soit abandonné. Plus tôt cette année, toutefois, le ministère fédéral a publié un avis d'inspection préalable à l'obtention d'une licence de production de cannabis médicinal.
Les étapes à venir
Zenabis doit respecter quelques critères pour franchir la sixième de sept étapes afin d'obtenir une licence. La septième étape est l'obtention de la licence. Parmi les critères à respecter, Zenabis doit notamment s'assurer d'avoir des caméras de surveillance et des mesures de sécurité adéquates pour l'entreposage de la marijuana.
Lorsque la construction de l'usine de production sera terminée, Zenabis devra présenter une demande d'inspection préalable à l'octroi de sa licence auprès de Santé Canada. Si cette demande est approuvée, elle pourra commencer à produire. Et lorsqu'elle obtiendra une culture qui répond aux normes de qualité et aux bonnes pratiques spécifiées par Santé Canada, Zenabis pourra obtenir une licence pour vendre le produit au public.
Zenabis prévoit créer 209 emplois pendant la première phase de production, mais ce chiffre pourrait augmenter de façon importante, selon le gouvernement Gallant, si le gouvernement fédéral légalise l'usage récréatif de la marijuana.
L'engouement du conseil de l'emploi du Nouveau-Brunswick
Susan Holt, du conseil de l'emploi du Nouveau-Brunswick, affirme être « excité de la possibilité pour la croissance économique avec la marijuana médicale ».
« Quand on a fait le tour de la province avec le sommet économique, plusieurs personnes du secteur privé et aussi de l'agriculture nous ont dit que c'était une opportunité. Alors on a enquêté et on a trouvé que le Nouveau-Brunswick avait beaucoup d'éléments dont on avait besoin pour avoir du succès dans la marijuana. On a des ressources humaines familières avec l'agriculture, avec des cultures similaires à celle de la marijuana », explique Susan Holt.
« On une des facilités les meilleurs au monde pour faire de l'analyse de la marijuana. Ici à Fredericton, il y a une organisation : le conseil de la recherche et de la productivité (RPC) qui fait presque toute l'analyse de la marijuana médicale au Canada, alors on a cette expertise là qu'on peut utiliser », ajoute la chef des partenariats commerciaux au conseil de l'emploi du Nouveau-Brunswick.