Yabusame, un rituel japonais en Gaspésie

Au 14e siècle, le yabusame était un entraînement pour les Samouraïs, pour qu'ils deviennent de meilleurs guerriers. Aujourd'hui, le tir à l'arc à cheval dépasse les frontières du Japon et du temps jusqu'en Gaspésie. Le reportage de Martin Toulgoat.
Au 14e siècle, le yabusame était un entraînement pour les Samouraïs, afin qu'ils deviennent de meilleurs guerriers. Aujourd'hui, ce rituel dépasse les frontières japonaises et compte des adeptes jusqu'en Gaspésie.
Le yabusame consiste à tirer à l'arc sur un cheval au galop. L'archer doit tirer sur trois cibles avec des flèches sans pointes.
Le passionné de chevaux et d'arts martiaux Alain Giroux, du groupe Budokan de Gaspé, a appris par lui-même ce rituel qu'il pratique depuis maintenant deux ans.
Il a organisé une démonstration sur les berges de la baie de Gaspé cet été, durant une semaine de perfectionnement.
Pour certains, c'est un art martial traditionnel, pour d'autres, c'est avant tout spirituel, précise-t-il.
« Dans le temps des Samouraïs, c'était une façon pour eux de s'entraîner à la guerre avec des arcs et des flèches, bien sûr, et maintenant, c'est plus une tradition qu'un art martial qu'on va pratiquer. »
Au pays, Alain Giroux ne connaît personne d'autre que lui et les trois cavaliers de son groupe qui pratique le yabusame.
Parmi eux, Coralie Thibault qui a découvert cette tradition japonaise cet été. Celle qui monte à cheval depuis l'âge de huit ans aime déjà cet exercice qui impose un contrôle de soi et une excellente communication avec l'animal.
« Ce n'est pas évident parce que le cheval est laissé à lui-même et il faut avoir une attitude calme pour la transmettre à son cheval. »
Elle ajoute qu'il faut par la suite s'exercer, pour améliorer les réflexes « Il n'est pas question de regarder la cible qui s'en vient, c'est trop compliqué, alors il faut se placer et quand on voit la cible dans notre champ de vision, il faut dégainer quand la cible passe devant nous. »
Alain Giroux ne sait pas où sa nouvelle passion va le mener, mais il espère un jour se rendre jusqu'au pays du soleil levant pour pouvoir rencontrer un maître japonais.
D'après les informations de Martin Toulgoat