Des drones pour mesurer l'érosion à l'Île-du-Prince-Édouard

Les drones permettent de mesurer l'érosion des côtes de l'Î.-P.-É. à une résolution de deux centimètres près.
Photo : Radio-Canada
Des chercheurs de l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard (UPEI) utilisent des drones pour mesurer l'érosion des côtes de la province.
Le directeur du laboratoire de recherche sur le climat, Adam Fenech, affirme qu'il s'agit d'une révolution technologique.
« Nous mesurons l'érosion des côtes avec des pieux plantés dans le sol à une centaine d'endroits à travers l'Île-du-Prince-Édouard. Les mesures sont limitées à ces quelques points précis », dit-il.
« Avec les drones, nous pouvons couvrir l'ensemble de la zone côtière à une résolution de deux centimètres près. »
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Le ministre de l'Environnement de l'Île-du-Prince-Édouard, Robert Mitchell, dit qu'il s'agit d'une excellente manière d'aller rapidement sur le terrain pour constater les effets de l'érosion.
« Nous savons qu'année après année, nous perdons une bonne superficie de notre île », souligne le ministre.
Déjà des résultats
Les appareils sont équipés de capteurs, dont l'un permet de voir au travers de la végétation. Et une fois lancés, les drones sont entièrement autonomes, car leur vol est programmé à l'avance.
Depuis le début de l'été, les chercheurs ont arpenté une cinquantaine de sites. Un des scientifiques, Evan MacDonald, raconte qu'ils ont déjà découvert des changements majeurs.
« J'ai observé un endroit près de Malpèque où les dunes ont reculé d'une dizaine de mètres depuis cinq ans. »
Les tempêtes aussi responsables
Adam Fenech précise aussi que les vagues ne sont pas les seules responsables du recul de la ligne côtière.
Le nombre de tempêtes augmente d'année en année, tout comme leur intensité. Et en plus, le sol de l'Île-du-Prince-Édouard s'enfonce lentement dans la mer.
L'équipe du laboratoire de recherche sur le climat travaille sur des solutions pour contrer l'érosion, dont la végétalisation des côtes.
L'analyse des images fournies par les drones débutera à l'automne. Le projet devrait coûter 300 000 $.
D'après le reportage de Jean-Luc Bouchard