84 morts et 100 blessés dans un attentat à Nice

Un chauffeur de camion a fait plusieurs victimes sur la promenade des Anglais à Nice.
Photo : Eric Gaillard / Reuters
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Au moins 84 personnes ont été tuées lorsqu'un camion a foncé dans la foule venue assister aux célébrations du 14 Juillet à Nice, en France.
Une centaine de personnes ont aussi été blessées, dont 18 sont dans un état critique. Des enfants font partie des victimes.
Dans une allocution en pleine nuit, le président français François Hollande a parlé d'une attaque à « caractère terroriste ».
Il a du même coup annoncé qu'il prolongeait l'état d'urgence de trois mois en France, alors qu'il devait prendre fin le 26 juillet prochain. En plus de mobiliser 10 000 militaires, la gendarmerie et la police, le président a dit qu'il fera appel à la « réserve opérationnelle », constituée de soldats et gendarmes à la retraite, pour assurer le contrôle des frontières notamment.
Rien ne nous fera céder dans notre volonté de lutter contre le terrorisme. Et nous allons encore renforcer nos actions en Syrie comme en Irak et nous continuerons à frapper ceux qui justement nous attaquent sur notre propre sol, dans leurs repaires.
Il a signifié qu'un conseil de défense se tiendra vendredi pour mettre en place un plan d'action afin de sécuriser toutes les villes françaises à risque.
Le sous-préfet des Alpes-Maritimes, Sébastien Humbert, a confirmé que des coups de feu ont été tirés et que le chauffeur du camion a été abattu par les policiers.
Des sources policières ont confié à l'AFP que des papiers d'identité au nom d'un Niçois d'origine tunisienne ont été retrouvés dans le camion. Le quotidien Nice-Matin rapporte la même information, tout en ajoutant qu'il s'agirait d'un homme âgé de 31 ans.
Une source proche des enquêteurs soutient qu'une « grenade inopérante » et des « armes longues factices » ont été retrouvées dans le camion.
En point de presse, le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Estrosi, a affirmé que, selon plusieurs informations des services de police, le conducteur aurait structuré et prémédité son intervention, et aurait même utilisé une arme à feu par la fenêtre. « C'est à ce moment qu'il aurait été tué par les autorités », a-t-il affirmé, depuis une cellule de crise à Nice.
Des sources policières ont dit que le camion avait été loué dans le sud-est de la France, quelques jours avant l'attentat.
Le parquet antiterroriste de Paris a été saisi de l'enquête sur l'attaque.
François Hollande se rendra à Nice dans les prochains jours pour « mobiliser tous les moyens nécessaires ».
La France est implorée, infligée, mais elle est forte. Et elle sera toujours plus forte, je vous l’assure, que les fanatiques qui veulent aujourd’hui la frapper.

Le pare-brise du camion qui a foncé sur la foule à Nice est criblé de balles.
Photo : Claude Paris
« Des scènes de terreur »
Un témoin a affirmé avoir vu un chauffeur de camion foncer dans une foule de fêtards avec son véhicule et puis sortir en tirant avec une arme à feu, tuant plusieurs personnes.
Un autre a dit : « Il y avait des mouvements de foule de partout. Moi, je me trouvais devant un lieu d'animation. Des centaines de personnes se sont mises à courir dans tous les sens. On pensait à une alerte à la bombe. [...] Beaucoup de gens tapaient aux portes pour se réfugier dans les maisons. Des scènes de terreur. »
Un commerçant de la promenade, Johnny Prévost, a raconté avoir vu les gens tomber les uns après les autres. « Le 14 juillet ici, ils ferment la promenade aux voitures, aux scooters, et ils mettent des scènes. Il y a 10 groupes de rock, de salsa et donc il y a des centaines, des milliers de personnes qui viennent danser, auxquelles se joignent d'autres personnes et des touristes qui viennent voir le feu d'artifice à 22 h. [...] Quatre minutes après la fin, à 22 h 30, le camion a passé. »
Les gens dansaient et le camion est arrivé, c'était un jeu de quilles, un jeu de quilles.

Les réseaux sociaux à la rescousse
Facebook a activé son service Safety Check qui permet à ses utilisateurs de signaler qu'ils sont en sécurité.
Un compte Twitter #SOSNICE (Nouvelle fenêtre) a été créé pour les personnes qui cherchent des proches ou des amis.
Quelques minutes après l'attaque, les Niçois proposaient aux gens dans la rue de venir se réfugier chez eux. Le mot-clé #PortesouvertesNice (Nouvelle fenêtre) est rapidement devenu populaire sur Twitter. Une initiative similaire avait été lancée peu de temps après les attentats de Paris en novembre dernier.
Plusieurs dirigeants ont condamné l'attentat, en commençant par le président des États-Unis, Barack Obama.

Importante présence policière sur la promenade des Anglais à Nice.
Photo : VALERY HACHE

Les autorités françaises examinent le camion qui a foncé dans la foule à Nice.
Photo : Eric Gaillard / Reuters

Un hélicoptère-ambulance arrive sur les lieux de l'attaque au camion de Nice.
Photo : Eric Gaillard / Reuters

Un corps est étendu à côté d'une poupée à Nice où un camion a foncé sur la foule.
Photo : Eric Gaillard / Reuters

La police patrouille le centre-ville de Nice après l'attentat.
Photo : Eric Gaillard / Reuters

Des soldats ont établi un périmètre de sécurité autour de la zone où est survenue l'attaque au camion à Nice.
Photo : Eric Gaillard / Reuters

Un homme traverse un contrôle de police à Nice.
Photo : Getty Images / VALERY HACHE
Avec les informations de Reuters, Associated Press et Agence France-Presse