Une étude montre que les écoles canadiennes soutiennent la jeunesse LGBT

Drapeau de la fierté gaie
Photo : iStockphoto
Selon une étude menée à l'échelle nationale, la plupart des écoles canadiennes souhaitent apporter une aide particulière aux étudiants LGBT pour améliorer leur sécurité.
Le sondage réalisé par Catherine Taylor, une professeure d'éducation à l'Université de Winnipeg, a été mené auprès de 141 divisions scolaires canadiennes, incluant des zones rurales, urbaines et des divisions scolaires catholiques.
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« C'était très important de réaliser qu'il existait autant de soutien et de bonne volonté envers les étudiants LGBT venant du plus haut de la hiérarchie », a expliqué Catherine Taylor dans un communiqué publié vendredi.
Le taux de participation des divisions scolaires à l'étude s'élève à 36 % ce qui selon son auteur représente une forte participation.
« Cela signifie qu'il est temps d'en finir avec la règle officielle ou non officielle du " n'utilisez pas le mot gai " » qui est toujours en vigueur dans bon nombre d'écoles, et de mettre en place le soutien nécessaire au bien-être de la jeunesse LGBT ».
Le but de l'étude est d'obtenir un aperçu plus détaillé de la façon dont les divisions scolaires œuvrent pour soutenir les étudiants LGBT.
L'étude montre également que les programmes mis en place pour les étudiants LGBT sont perçus comme étant plus efficaces que les initiatives concernant la sécurité des écoles, mais ne sont en général pas mis en oeuvre avant la huitième année. L'étude révèle aussi que la plupart des divisions scolaires qui ont participé à cette étude dépendent uniquement des alliances gaies-hétérosexuelles et des politiques de préventions contre le harcèlement pour accompagner les étudiants LGBT.
Moins de cinq divisions scolaires invoquent des motifs religieux
L'étude montre également que les divisions scolaires des zones urbaines sont plus disposées à mettre en place des initiatives au profit de la communauté LGBT qu'en zone rurale.
Moins de cinq divisions scolaires ont montré une opposition à ses initiatives en invoquant des principes religieux.
La Division scolaire de Hanover dans le sud du Manitoba fait actuellement l'objet d'une plainte pour violation des droits de la personne en raison de sa politique qui interdit toute discussion sur l'orientation sexuelle dans les salles de classe.
Les résultats de cette étude sont dévoilés, alors que la communauté de Steinbach, dans le sud du Manitoba, s'apprête à connaître sa première marche de la fierté gaie samedi sur fond de polémique. Le conseil municipal de Steinbach n'a pas encore approuvé la tenue de l'événement et les députés fédéral et provincial de la région ont déjà annoncé qu'ils n'y participeraient pas.
Catherine Taylor a prévu de présenter les résultats de son étude lors de la marche.
L'étude intitulée « Inventaire national des initiatives d'aide au bien-être de la jeunesse LGBT des divisions scolaires » a été financée à hauteur de deux millions de dollars grâce à une subvention des Instituts de recherche en santé du Canada.