Accès à l'éducation francophone : le commissaire aux services en français réclame des investissements

Dans le sud et l'est de l'Ontario, une école sur quatre est surpeuplée, avec des taux d'occupation qui grimpent jusqu'à plus de 200%.
Photo : Radio-Canada/Nael Shiab
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le nombre d'écoles de langue française est proportionnellement insuffisant par rapport au nombre de francophones à Toronto. C'est ce que conclut une étude commandée par le commissaire aux services en français de l'Ontario et qui a été publiée lundi.
Le commissaire demande à la ministre de l'Éducation d'octroyer des moyens additionnels pour corriger la situation qui touche particulièrement le niveau secondaire. Depuis 2012, le ministère a injecté des fonds dans la construction de nouvelles écoles, mais ces investissements ont été affectés principalement au niveau élémentaire.
François Boileau souligne dans son rapport que ce manque d'accès est particulièrement notable dans l'est de Toronto.
Faire respecter les équivalences
Le rapport du commissaire met aussi en évidence les problèmes de rétention des élèves dans le cursus francophone.
Les conseils scolaires de langue française ont de la difficulté à retenir les jeunes entre la 8e et la 9e année : « un grand nombre d'entre eux se dirigent vers les écoles anglophones puisque l'expérience éducative n'est tout simplement pas équivalente à celle offerte à la majorité », mentionne le commissaire Boileau.
En Ontario, les niveaux élémentaire et secondaire relèvent du ministère de l'Éducation, qui a l'obligation de faire respecter le droit de recevoir une éducation en français