Alimentation : les Premières Nations du nord de l'Ontario mal desservies

En 2011 déjà le problème existait. Cette famille vit dans la communauté autochtone de Pikangikum dans le nord-ouest de l'Ontario.
Photo : Coleen Rajotte/CBC
Dans un nouveau rapport, l'Institut des politiques du Nord critique sévèrement l'accès aux aliments frais, à un prix raisonnable, pour les communautés autochtones isolées du nord du pays.
Les changements climatiques réduisent la durée de la saison des routes de glace, privant ainsi les Premières Nations d'un lien vital pour le transport des marchandises. Certaines communautés ne sont accessibles que par avion l'été, l'automne et le printemps.
Le rapport, intitulé Matière à réflexion : accès à l'alimentation dans le Nord éloigné du Canada, répertorie les effets néfastes des quantités insuffisantes d'aliments sains et nutritifs dans les régions éloignées.
L'auteure, Holly Dillabough, affirme que les « conclusions de cette étude sont désastreuses ».
« Les collectivités éloignées font face à des aliments de basse qualité et d'un coût exorbitant; elles consomment plus souvent des produits hautement transformés, ce qui donne des résultats médiocres pour la santé »
L'étude révèle divers obstacles : accès limité, infrastructures déficientes et manque de financement.
Afin de remédier à cette situation, l'auteure présente un certain nombre de recommandations qui comprennent notamment la mise en place d'une politique nationale de l'alimentation pour coordonner les projets pour la sécurité alimentaire et l'élargissement de l'accès routier lorsque c'est possible.