Subdury, pouponnière des robots de demain

Des chercheurs mettent à l'épreuve un robot
Photo : ICI Radio-Canada/Éric Boutilier
Des étudiants et professeurs d'une douzaine d'universités canadiennes et des entrepreneurs de partout au pays sont à Sudbury cette semaine pour mettre à l'épreuve et améliorer plusieurs types de robots.
Ces chercheurs font partie du Réseau canadien pour la robotique de terrain (RCCRT) et espèrent développer une expertise qui permettra au Canada d'être un leader mondial dans le domaine de la robotique terrestre, aquatique et maritime.
Lors de leur passage à Sudbury, ils ont mis à l'épreuve la technologie et les logiciels qui permettent aux robots et aux drones de fonctionner sans qu'ils ne soient dirigés à l'aide d'une console.
Un étudiant de l'Université McGill tente de programmer un fauteuil roulant pour qu'il puisse se rendre automatiquement à un point donné tout en évitant les obstacles sur son passage. Alan Do-Omri affirme que ce projet répond à un besoin dans les foyers pour personnes âgées.
« Il y a un problème [quand] les préposés doivent attendre que tous les patients soient rendus à leur table avant de servir le repas. Automatiser ça permettrait aux préposés de s'occuper d'autres choses et de laisser la chaise roulante se déplacer elle-même », dit-il.
Un fauteuil roulant qui circule sans mains aux contrôles pic.twitter.com/P1Lp4wA84g
— Éric Boutilier (@EB_journaliste) 14 juin 2016
La robotique et les mines
Depuis la dernière année, le RCCRT a amélioré le niveau de modélisation en trois dimensions, c'est-à-dire le logiciel qui permet à un robot de reconnaître et d'identifier des objets dans un environnement donné. Le groupe a profité des mines à ciel ouvert qu'offre le paysage sudburois pour y faire des essais à l'aide de ce logiciel.
« Nous avons de nouvelles technologies pour augmenter la qualité des drones afin de mieux maîtriser l'aspect de l'interaction entre l'être humain et le robot. C'est une occasion de mesurer l'efficacité de ces robots dans un environnement minier, tout en minimisant les risques associés aux travailleurs »
Selon Gregory Dudek, l'introduction du drone et du robot automatisé pourrait changer les méthodes de travail, notamment dans le domaine minier. Il affirme que les appareils autoguidés permettent de surmonter les obstacles causés par le climat extrême qui rend parfois l'exploration impossible.
Des tests de drones automatisés du Réseau canadien pour la robotique de terrain à Sudbury pic.twitter.com/hVvWYCn1wt
— Éric Boutilier (@EB_journaliste) 14 juin 2016
Ce que les robots pensent
Les chercheurs du RCCRT veulent aussi développer une nouvelle approche à la robotique, notamment en créant des méthodes simples pour permettre aux humains et aux robots de communiquer entre eux pour pouvoir travailler ensemble.
« Vous voulez savoir ce que le robot pense... et le robot doit savoir ce que vous pensez », dit Richard Vaughan, chargé de cours à l'Université Simon Fraser.
Selon lui, la mission de la prochaine génération de chercheurs sera de trouver des débouchés pour certaines de ces nouvelles technologies.