Attente à l’urgence : Gaétan Barrette défend son projet de supercliniques

Le ministre de la santé, Gaétan Barrette
Photo : ICI Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, réfute les arguments de l'Association canadienne des urgentologues qui affirme que les supercliniques créées par le gouvernement ne régleront pas les problèmes de débordements des urgences au Québec.
Rappelons que l'Association canadienne des urgentologues croit qu'il faut réglementer le temps d'attente, ce qui améliorerait la fluidité. La présidente de l'association canadienne, Jill McEwen, cite en exemple le Royaume-Uni, qui impose un maximum de quatre heures d'attente dans les urgences.
Bien que le ministre Barrette reconnaisse un manque de fluidité au sein des départements des hôpitaux, il rétorque en défendant les supercliniques. « C'est simple : il n'y a pas d'autre endroit accessible, alors tout le monde se ramasse à l'urgence », déclare-t-il.
Le ministre Barrette va plus loin en déclarant qu'en s'opposant aux supercliniques, les urgentologues « veulent protéger leur rémunération ».
L'Hôpital général juif en exemple
Questionnée sur la solution à préconiser, l'Association des médecins d'urgence du Québec (AMUQ) estime aussi qu'il faut d'abord s'attaquer au problème de fluidité entre les départements.
Le directeur de l'association des médecins d'urgence du Québec (AMUQ), Bernard Mathieu, croit que les urgences du Québec doivent s'inspirer du succès de L'Hôpital général juif - le plus achalandé au Québec -, qui affiche la meilleure performance de sa catégorie avec trois heures et demie d'attente.
Le gouvernement affirme qu'il tente déjà de régler le problème de fluidité entre les départements des hôpitaux. Selon Gaétan Barrette, ces mesures font partie des projets de loi qui sont déjà en chantier.