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Vers une 5e guerre commerciale sur le bois d'oeuvre?

Une cour d'usine de bois d'oeuvre

Une cour d'usine de bois d'oeuvre

Photo : ICI Radio-Canada

Radio-Canada

L'industrie canadienne du bois d'oeuvre commence à être inquiète. Les négociations avec les États-Unis avancent à pas de tortue, malgré la promesse du premier ministre Justin Trudeau et du président Barack Obama d'avoir des progrès à présenter avant le Sommet des leaders nord-américains à Ottawa dans trois semaines.

Un texte de Christian NoëlTwitterCourriel

« Les États-Unis ont été inflexibles », croit le spécialiste des conflits du bois d'oeuvre canado-américain, Carl Grenier. Les rencontres des dernières semaines entre Ottawa et Washington ont été infructueuses. « Les Américains n'ont présenté que la position de leur industrie et ça ne changera pas », affirme le chargé de cours à l'Université Laval.

On assiste à un exercice purement protectionniste basé sur la force de marché et politique du lobby américain.

Une citation de Carl Grenier, chargé de cour

Sentiment d'urgence

Conflit du bois d'oeuvre

Consulter le dossier complet

Un scierie à Mackenzie, en Colombie-Britannique

« Il y a un sentiment d'urgence, croit le PDG de Tembec, James Lopez. L'élection présidentielle américaine pourrait mettre un frein aux négociations pendant un autre six mois, le temps d'assermenter le nouveau président et de nommer le nouveau secrétaire au Commerce. »

Nous en avons déjà eu quatre [disputes], et on se dirige vers une cinquième en 35 ans. C'est coûteux et ça entraîne des perturbations pour notre industrie, les emplois et les investissements.

Une citation de James Lopez, PDG de Tembec

« Le plan B, ajoute Carl Grenier, c'est qu'il n'y ait pas d'accord et qu'on aille devant les tribunaux. »

Durant la dernière dispute commerciale sur le bois d'oeuvre, de 2002 à 2006, des milliers de travailleurs avaient été mis à pied, des dizaines d'usines avaient fermé leurs portes, sans compter les millions de dollars en frais juridiques pour les entreprises canadiennes.

L'entente de 2006 sur le bois d'oeuvre imposait aux entreprises canadiennes soit des quotas d'exportation ou des droits tarifaires, soit un mélange des deux. Depuis la fin de l'entente en octobre 2015, les barrières à l'exportation ont été éliminées durant un an.

Cette période de grâce arrivera à échéance en octobre 2016. Dès lors, les compagnies canadiennes pourraient devoir payer des tarifs d'exportation allant jusqu'à 25 %.

L'Ontario joint sa voix à celle du Québec

Le gouvernement ontarien, à l'instar du gouvernement du Québec, refuse qu'un nouvel accord sur le bois d'oeuvre avec les États-Unis comporte des quotas ou des tarifs visant à encadrer les exportations canadiennes.

« Il faut mettre fin aux quotas et aux droits d'exportation, clame le ministre des Ressources naturelles de l'Ontario, Bill Mauro. Nous croyons que le libre-échange devrait s'appliquer au bois d'oeuvre. »

L'Ontario a grandement souffert de la dernière dispute commerciale. L'industrie forestière a perdu 26 000 emplois depuis 2006, en raison de l'entente sur le bois d'oeuvre, mais aussi à cause de la crise économique.

« Nous demandons l'aide de la ministre du Commerce international, Chrystia Freeland, pour s'assurer que l'Ontario ne perde pas davantage de parts de marché. Nous ne pouvons pas nous le permettre. Nous espérons pouvoir lui présenter notre point de vue au cours des prochains jours », a ajouté M. Mauro.

Chrystia Freeland est d'ailleurs à Montréal aujourd'hui pour rencontrer les représentants de l'industrie forestière québécoise.

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