Montréal, plaque tournante de l'industrie des effets visuels

Une scène du film « X-Men : Apocalypse »
Photo : Twentieth Century Fox
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
X-Men : apocalypse, Le revenant, Independence Day : résurgence; ces trois superproductions américaines ont un point en commun : leurs effets spéciaux ont été réalisés en partie ou en totalité à Montréal, une plaque tournante mondiale des effets visuels.
Les grands noms de l'industrie des effets visuels se sont rencontrés à Montréal, mercredi et jeudi, pour participer à effects MTL, la plus grande conférence internationale du genre de la côte est américaine.
« Depuis très longtemps, Montréal se démarque sur le plan des effets visuels. On est passé d'une industrie qui était "boutique" il y a deux ou trois ans à une industrie. Je pense qu'on est les quatrièmes plus grands du monde », soutient Chloë Grysole, directrice générale de Cinesite Studios.

Chloë Grysole, directrice générale de Cinesite Studios
Photo : Radio-Canada
D'ailleurs, la conférence effects MTL, organisée à l'occasion du Printemps numérique, permet aux entreprises d'ici de se mettre en valeur auprès des maisons de productions étrangères à la recherche de services de pointe.
Matt Sloan, le superviseur des effets spéciaux pour la 20th Century Fox, n'a pas besoin d'être convaincu.
On trouve dans un même secteur une variété de maisons de productions d'effets visuels, de la plus grande à la plus petite, qui offrent des services de pointe.
Le producteur américain d'origine canadienne Shane Reid souhaite ardemment travailler avec des Montréalais dans un avenir rapproché.
L'industrie des effets visuels de Montréal nous attire, parce que non seulement il y a un bassin incroyable de talents, mais en plus, les crédits d'impôt sont un incitatif.

Shane Reid, vice-président senior production de MRC Studios
Photo : Radio-Canada
L'entreprise indienne d'effets visuels Red Chillies fait partie d'une des huit délégations étrangères venues découvrir les occasions d'affaires dans la métropole.
Ses représentants sont tombés sous le charme. « L'environnement de travail est très créatif », conclut le premier stratège numérique de Red Chillies Entertainment, Sidharth Iyer. « Nous espérons collaborer avec des entreprises d'ici et développer des partenariats », ajoute son collègue Keitan Yadav, producteur d'effets visuels et chef aux opérations.
Force est de constater que l'industrie montréalaise des effets visuels se porte bien. En 2014-2015, elle a généré des retombées économiques directes de 118 millions de dollars, en plus d'attirer 45 productions étrangères.