Nombre record de sans-abri dans les rues de Vancouver
Un sans-abri de Vancouver dort près d'une bouche d'air pour tenter rester au chaud.
Photo : Christian Molgat
Le maire de Vancouver, Gregor Robertson, a non seulement perdu son pari de mettre fin à l'itinérance dans les rues de sa ville en 2015, mais aussi, un an plus tard, leur nombre a atteint un record : 6 % de plus, selon le recensement annuel des sans-abri de la Ville.
Gregor Robertson affirme que la métropole britanno-colombienne a fait tout ce qu'elle a pu et même « plus que toutes les autres villes canadiennes » pour éradiquer le problème de l'itinérance. Il blâme la province et le gouvernement fédéral pour n'avoir pas assez investi en prévention, selon lui.
« Ils doivent augmenter les allocations d'aide sociale, ne pas couper les vivres aux jeunes en foyers d'accueil à leur 19e anniversaire et s'assurer que ceux qui sortent de prison auront un toit sinon ils aboutissent dans nos rues. »
La Ville de Vancouver note un plus grand nombre de nouveaux sans-abri et davantage de jeunes. Gregor Robertson fait un lien direct avec le fort prix de l'immobilier et des loyers, le faible taux d'inoccupation et le coût de la vie élevé sur la côte ouest.
Itinérants dans la rue :
- 2016 : 539
- 2015 : 488
Itinérants dans les refuges :
- 2016 : 1308
- 2015 : 1258
Nombre total d'itinérants à Vancouver en 2016 : 1847
Ça prend plus que des logements
Le maire de Vancouver avoue que l'accent initial mis par son parti sur la construction de logements sociaux a migré vers l'importance de travailler sur les causes réelles de l'itinérance.
« On voit beaucoup d'itinérants avec des problèmes de santé. Pour éradiquer l'itinérance, il faut aussi construire de meilleurs services sociaux. »
Selon le recensement 2016 :
- 61 % des itinérants sont dans la rue depuis moins d'un an;
- 78 % ont des problèmes de santé physique ou mentale;
- 71 % des sans-abri dans la rue depuis moins d'un an viennent de l'extérieur de Vancouver.