Rencontre entre le ministre Barrette et les infirmières de SABSA

La clinique SABSA en basse-ville de Québec.
Photo : Radio-Canada/Claude Brunet
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a rencontré l'équipe de la Coopérative SABSA, mardi, dans les locaux de la clinique du quartier Saint-Roch. La rencontre d'une heure était attendue depuis longtemps par la clinique sans médecin qui réclame toujours une aide financièreafin de poursuivre sa mission.
L'infirmière praticienne spécialisée, Isabelle Têtu s'est dite « agréablement surprise » de cette visite du ministre Barette, après plusieurs tentatives pour le rencontrer.
« Le but, c'était de le sensibiliser à la réalité de la clientèle qu'on dessert et expliquer pourquoi la coop a vu le jour. On ne s'est jamais parlé, si ce n'est qu'à travers les médias. C'était plus facile de se parler face à face. »
On lui a dit que ce n'était pas notre but d'être des anarchistes antisystème, mais de dire que dans le système, certaines lacunes ne permettaient pas de rejoindre les plus vulnérables.
Depuis son ouverture en 2014 en Basse-Ville, la clinique SABSA assurait le suivi de 1500 patients parmi la clientèle la plus vulnérable. Un manque de financement l'a toutefois obligée à restreindre ses activités à la fin avril. Le ministre Barrette a toujours affirmé qu'il ne souhaite pas soutenir un système parallèle.
« Selon lui, notre structure coûte cher parce que certains services se dédoublent, comme la réception et la coordination. On a pu lui exprimer qu'on pouvait assumer une partie des frais, mais pas tous les frais que demandent la clinique », explique Isabelle Têtu.
SABSA réclame un financement de 464 000 $ au gouvernement afin de poursuivre ses activités. Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, insiste plutôt pour que les infirmières de SABSA s'intègrent au modèle existant et offrent leurs services au CLSC situé à quelques pas de la clinique.
Aucune promesse n'a été faite de la part du ministre de la Santé. Isabelle Têtu affirme tout de même avoir ressenti une certaine ouverture de sa part. Les parties doivent se reparler dans les prochaines semaines.
D'ici là, l'équipe de SABSA poursuit sa campagne de sociofinancement afin d'amasser 250 000 $ d'ici le 31 mai sur la Ruche.