Le Québec peut-il atteindre le taux de diplomation de l'Ontario?

Le ministre de l'Éducation, Sébastien Proulx
Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le nouveau ministre de l'Éducation du Québec, Sébastien Proulx, veut faire de la réussite scolaire son cheval de bataille. Il pourrait bien s'inspirer de l'Ontario, qui a porté son taux de diplomation à 84 %. Est-ce possible pour le Québec d'obtenir des résultats similaires?
Vérification faite : oui, mais il faudra y mettre de l'argent.
Le taux de diplomation en Ontario est passé de 68 % en 2004 à 84 % en 2014. Pendant la même période, le taux de diplomation au Québec est passé de 67 % à 71 %.
Le coût du succès
En Ontario, les dépenses par élève ont augmenté de 50 % entre 2002 et 2014, selon les données du ministère de l'Éducation. Pour sa part, le Québec affiche une hausse plus modeste, de 38 %, mais entre 1998 et 2012, selon les données les plus récentes.
Les syndicats de l'enseignement estiment, en tenant compte de l'inflation, qu'au cours des 10 dernières années, il y aurait eu plutôt une compression de 1 milliard de dollars.
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Savoir choisir les bonnes mesures
Les experts consultés disent toutefois que l'argent n'est pas tout. Il faut, selon eux, des investissements dans des mesures ciblées, comme la maternelle dès 4 ans, l'école obligatoire jusqu'à 18 ans et un meilleur suivi des élèves en difficultés.
Des mesures qu'a déjà proposé la Coalition avenir Québec (CAQ), il y a deux semaines, et qui sont maintenant avancées par le ministre de l'Éducation.
Reste à savoir si le Québec aura les moyens de ses ambitions.