L'escalier Lépine rouillé, mais sécuritaire, dit la Ville

L'escalier Lépine dans le secteur de Saint-Roch
Photo : ICI Radio-Canada/Maxime Corneau
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Malgré son état de détérioration visible, l'escalier Lépine, qui relie le secteur Saint-Jean-Baptiste et le quartier Saint-Roch, ne subira pas de rénovation majeure cet été.
La structure d'acier, construite en 1883 et qui fait partie du patrimoine immobilier de la ville de Québec, est rouillée à plusieurs endroits. De nombreuses sections de la rampe paraissent même instables, comme l'a constaté Ghislain Demers, un passant.
« Je me suis tenu sur la rampe de droite, puis c'était vraiment chambranlant [...] Si quelqu'un s'accote là-dessus par hasard, il peut se ramasser en bas », affirme l'homme qui circule presque quotidiennement dans cet escalier.

Rouille sous l'escalier Lépine
Photo : ICI Radio-Canada/Bruno Giguère
Un escalier « sécuritaire »
Sylvain Gagné, conseiller en communications à la Ville de Québec, assure que les marcheurs n'ont pas à craindre pour leur sécurité en utilisant la structure.
Selon lui, une partie de l'escalier a été endommagé cet hiver par du vandalisme et cette section sera réparée par des employés municipaux sous peu.

Rouille sur la structure du garde de l'escalier Lépine
Photo : ICI Radio-Canada/Maxime Corneau
En ce qui a trait à la rouille, M. Gagné explique qu'elle n'affecte en rien la structure. « Faut faire la différence entre la rouille de surface qu'on voit des fois, et la rouille en profondeur qui vient affaiblir l'escalier, ce qui n'est pas cas ici », estime M. Gagné.
Un signe de « modernité »

L'historienne Marie-Ève Bonenfant
Photo : ICI Radio-Canada/Maxime Corneau
Marie-Ève Bonenfant, historienne spécialisée en architecture, connaît très bien l'escalier Lépine. Elle a même écrit en 2006 un livre dédié aux escaliers de métal dans la ville de Québec.
« C'est par cet escalier que les gens de la Haute-Ville descendaient magasiner et fréquenter l'élégante rue Saint-Joseph », rappelle l'historienne en parlant de l'époque de la construction de l'ouvrage. Saint-Roch était alors en pleine effervescence commerciale.
L'historienne espère que la Ville de Québec priorisera rapidement cet escalier dans ses futurs plans d'investissements en infrastructures. « Il y aurait lieu de s'assurer de sa pérennité en apportant un plus grand soin à l'escalier », dit-elle.
La Ville de Québec promet d'investir dans les prochaines années pour la conservation de l'escalier Lépine. Or, cette année, d'autres ouvrages plus endommagés ont été priorisés.