Énergie Est : 15 % de chance de bris par année, selon le Conseil des Canadiens

Passage du pipeline Énergie Est : les rivières du Québec à risque
Photo : La Presse canadienne / JONATHAN HAYWARD
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un rapport de l'organisme le Conseil des Canadiens affirme qu'un bris majeur du pipeline Énergie Est de l'albertaine TransCanada est beaucoup plus probable que ce qu'admet l'entreprise. TransCanada réfute pour sa part les conclusions de l'étude, affirmant qu'elle n'est pas « scientifique ».
Le rapport, dévoilé hier à North Bay, se concentre sur les risques de bris dans la région du Nipissing, dans le nord-est de l'Ontario.
Il prétend que le pipeline est beaucoup plus fragile que l'admet TransCanada : 15 % de chance d'un bris majeur par année sur son trajet, au lieu d'un bris aux quelques milliers d'années, comme l'estime l'entreprise.
L'étude affirme aussi TransCanada serait incapable de détecter des fuites en deçà de 2,6 millions de litres de pétrole par jour, ce qui pose un sérieux risque pour l'eau potable de la région.
La superficie du territoire et le manque de surveillance sont d'autres facteurs de risque.
De plus, les auteurs croient que l'entreprise sous-estime les difficultés d'un nettoyage en hiver, l'accusant de se préparer uniquement pour un « scénario catastrophe » dans les meilleures conditions climatiques.
Selon eux, le coût du nettoyage environnemental à North Bay s'élèverait à plus d'un milliard de dollars pour un bris majeur.
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La réponse de TransCanada
En entrevue avec Radio-Canada, le porte-parole du projet Énergie Est Tim Duboyce rejette la validité de l'étude.
Ce n'est pas une étude que je qualifie de scientifique en terme de sa nature. Il y a beaucoup de lacunes, les conclusions ignorent la réalité autour de la sécurité des oléoducs.
Il affirme que l'entreprise a pour objectif « zéro » bris et qu'elle investit des montants importants pour arriver à son objectif.
À son avis, la véritable question qu'il faut se poser autour du pétrole n'est pas s'il est utile, mais plutôt d'où il vient.
« Est-ce qu'on va continuer à importer des centaines de milliers de barils de pétrole par jour des pays comme l'Arabie Saoudite ou le Venezuela ou est-ce que nous allons encourager notre propre économie et créer des emplois ici au Canada. »