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Essais nucléaires : la Corée du Nord tend la main aux États-Unis

Un Sud-Coréen regarde la télévision nationale diffuser les images d'un lancement nord-coréenn.

Un Sud-Coréen regarde la télévision nationale diffuser les images d'un lancement nord-coréenn.

Photo : AP/Lee Jin-man

Associated Press
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le ministre des Affaires étrangères de la Corée du Nord a affirmé, en entrevue à l'Associated Press, que son pays était prêt à interrompre ses essais nucléaires, si les États-Unis suspendaient leurs exercices militaires annuels avec la Corée du Sud.

La Corée du Nord a apparemment lancé un missile balistique depuis un sous-marin, samedi, selon des représentants des autorités militaires sud-coréennes.

Les représentants n'ont pu confirmer où le missile avait atterri. Le lancement a été effectué près de la ville côtière de Sinpo, dans le nord-est de la Corée du Nord, où des analystes ont déjà rapporté avoir détecté des efforts de la part de Pyongyang pour développer des systèmes permettant de lancer des missiles à partir de sous-marins.

Dans un communiqué, les chefs d'état-major de la Corée du Sud ont indiqué que le missile avait parcouru environ 30 kilomètres. Ils ont précisé qu'habituellement, un missile lancé depuis un sous-marin peut faire au moins 300 kilomètres.

Le ministre des Affaires étrangères de la Corée du Nord, Ri Su Yong
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Le ministre des Affaires étrangères de la Corée du Nord, Ri Su Yong

Photo : Julie Jacobson

Le ministre des Affaires étrangères de la Corée du Nord a aussi défendu le droit de Pyongyang de maintenir une force de dissuasion nucléaire, et a soutenu que le pays ne serait pas intimidé par les sanctions internationales.

Ri Su Yong, se prêtant à sa première entrevue avec un organe de presse occidentale, a martelé, samedi, la position de longue date de Pyongyang, selon laquelle les États-Unis avaient poussé la Corée du Nord à mettre au point des armes nucléaires comme force de dissuasion. Du même souffle, il a laissé entendre que la suspension des exercices militaires pourrait ouvrir la porte à une réduction des tensions.

Le précédent essai du régime nord-coréen pour ce type de lancement remontait au 25 décembre, mais ce test avait été un échec, ont ajouté les chefs d'état-major sud-coréens.

« Si nous continuons dans cette voie de la confrontation, cela mènera à des résultats très catastrophiques, non seulement pour les deux pays, mais pour le monde entier », a-t-il déclaré, s'exprimant en coréen et ayant les services d'un interprète.

« Il est vraiment crucial pour le gouvernement des États-Unis d'abandonner sa politique hostile contre la République populaire démocratique de Corée et, à ce titre, de cesser les exercices militaires, les exercices guerriers, dans la péninsule coréenne. Dans cette éventualité, nous agirions dans la même veine. »

— Une citation de  Le ministre des Affaires étrangères de la Corée du Nord, Ri Su Yong

Ri Su Yong, qui a semblé modéré en contraste avec le verbiage emphatique habituel dans les médias de la Corée du Nord, a affirmé que la proposition de la Corée du Nord était « très logique ».

« Cessez les exercices de guerre nucléaire dans la péninsule coréenne, et ensuite nous cesserons nos essais nucléaires », a dit le ministre durant l'entrevue menée dans la mission diplomatique du pays aux Nations unies. Il était à New York pour prendre part à une rencontre des Nations unies sur le développement durable.

Dans une réponse initiale aux propos de Ri Su Yong, un responsable américain a défendu les exercices militaires comme une démonstration de l'engagement américain envers son alliance à la Corée du Sud, et affirmé qu'ils amélioraient la préparation au combat, la flexibilité et les capacités de l'alliance.

« Nous appelons de nouveau la Corée du Nord à éviter les actions et la rhétorique qui augmentent encore davantage les tensions dans la région et à s'attarder plutôt à prendre des mesures concrètes envers ses engagements internationaux et obligations », a dit ce responsable, qui a requis l'anonymat, car n'étant pas autorisé à discuter publiquement de la question.

Plus tôt, le commandement stratégique des États-Unis (USSTRATCOM), établi à la base des forces aériennes Offutt au Nebraska, a indiqué que ses systèmes avaient « détecté et suivi ce que nous estimons être un missile sous-marin nord-coréen lancé depuis la mer du Japon ». Le communiqué du USSTRATCOM soutient que ce lancement de missile « n'a pas présenté de risque pour l'Amérique du Nord ».

Les forces militaires américaines « demeurent vigilantes à l'égard des provocations de la Corée du Nord et sont pleinement engagées à travailler de près avec les alliés de la République de Corée et du Japon pour maintenir la sécurité », a-t-on ajouté.

Le département d'État américain n'a pas voulu commenter l'affaire, samedi, mais a souligné que le lancement de missiles balistiques allait clairement à l'encontre de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.

La Corée du Nord a récemment procédé au lancement d'une série de missiles et de bombes d'artillerie dans l'océan alors que les États-Unis et la Corée du Sud effectuaient leurs exercices militaires communs annuels. Le régime nord-coréen voit ces exercices comme une répétition pour l'invasion de son territoire.

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