Les libéraux du N.-B. promettent un registre des lobbyistes d'ici 2018

Le ministre Donald Arseneault
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le gouvernement Gallant s'engage à créer un registre des lobbyistes d'ici la fin de son mandat, en 2018.
C'est le ministre Donald Arseneault qui en a fait la promesse lors d'une tribune politique à l'antenne du réseau anglais de Radio-Canada.
« Je peux vous garantir que le gouvernement Gallant va proclamer cette loi et va mettre les choses en branle pur que cela se concrétise pendant le mandat actuel », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que le budget nécessaire à la création d'un registre informatisé a déjà été alloué. Des règlements sont également en cours de rédaction.
Un registre presque créé en 2014
L'ancien gouvernement progressiste-conservateur de David Alward avait adopté une loi pour créer ce registre en 2014, mais la loi n'a pas été proclamée avant le déclenchement des élections cette année-là.
La loi des conservateurs était incomplète, a avancé Donald Arseneault pour expliquer pourquoi son gouvernement n'avait pas donné suite au registre jusqu'ici. Il manquait le cadre réglementaire sans lequel le registre ne pouvait être créé.

Le député de Fredericton-Ouest-Hanwell, Brian Macdonald
Photo : CBC
Le député conservateur Brian MacDonald a toutefois souligné pendant la tribune que les libéraux sont au pouvoir depuis un an et demi et que le dossier n'a pas bougé depuis.
« Nous voici, plusieurs mois après les événements [l'adoption de la loi et les élections] et ça ne s'est pas concrétisé! »
La loi obligera les personnes qui veulent influer sur les décisions gouvernementales à s'inscrire à un registre, à dévoiler qui ils représentent et qui, au sein du gouvernement, ils rencontrent. Des registres de lobbyistes existent déjà au fédéral et dans la plupart des provinces.
Des rencontres qui ont suscité des questions
L'absence d'un registre au N.-B. a été mise en lumière plus tôt cette semaine lorsqu'on a appris que le ministre Arseneault avait tenu des rencontres avec des représentants de TransCanada, dont un ancien membre influent du Parti libéral, Maurice Robichaud.
Ils ont tous deux déclaré que leurs rencontres, l'an dernier, ne pouvaient être considérées comme du lobbyisme de la part de M. Robichaud puisqu'il n'avait pas, selon eux, tenté d'influencer le ministre.
TransCanada est le promoteur du projet Énergie Est, l'oléoduc entre l'Alberta et Saint-Jean, au N.-B.
On a également appris que Justin Robichaud, un ancien membre de l'exécutif du Parti libéral du N.-B., avait passé deux nuits l'été dernier au camp de pêche du gouvernement provincial, Larry's Gulch. M. Robichaud est enregistré au fédéral comme lobbyiste pour TransCanada.
Selon des personnes présentes à Larry's Gulch en même temps que lui, toutefois, il ne semble pas avoir fait de lobbyisme auprès des trois ministres présents.
Plus de transparence grâce à un registre, selon Dominic Cardy

Dominic Cardy
Photo : Michel Picard
Même si c'est vrai, l'absence de registre de lobbyistes maintient la population dans le noir au sujet de ces rencontres, déclare le chef du NPD du N.-B., Dominic Cardy.
« Certains des commentaires rassurants sont diminués par le fait qu'il n'y a pas de registre de lobbyistes, ce qui ouvre la porte aux accusations [par des personnes qui soupçonnent du lobbyisme]. »
Le député et chef du Parti vert, David Coon, s'est dit d'avis que le gouvernement Gallant pouvait aisément créer le registre en 18 mois, comme l'a fait le gouvernement de la N.-É., mais le ministre Arseneault n'a voulu s'engager qu'à le mettre sur pied d'ici les prochaines élections
D'après un reportage de Jacques Poitras, CBC
Avec les informations de CBC