Une manifestation tourne à l'émeute à Montréal-Nord

La police antiémeute est intervenue pour disperser les manifestants.
Photo : ICI Radio-Canada
Une marche pour dénoncer la mort de Fredy Villanueva et de Jean-Pierre Bony a dégénéré mercredi soir à Montréal-Nord : les manifestants ont vandalisé le poste de police 39, ainsi que plusieurs commerces.
La soirée avait pourtant commencé dans le calme vers 20 h au parc Henri-Bourassa, là où Fredy Villanueva a été abattu par des policiers il y a huit ans. Le rassemblement, organisé le jour de l'anniversaire du jeune homme, visait également à honorer la mémoire de Jean-Pierre Bony, un membre de la communauté haïtienne mort par balle jeudi dernier lors d'une intervention antidrogue à Montréal-Nord. Une centaine de personnes étaient sur place.
Par contre, une soixantaine de minutes plus tard, les esprits se sont échauffés au moment où l'événement tirait à sa fin. Un groupe de manifestants s'est séparé du lot et s'est dirigé vers le boulevard Henri-Bourassa.
Les manifestants, dont plusieurs étaient masqués, se sont rendus au poste de police 39 et ont jeté des projectiles, dont des briques, en direction du bâtiment. Ils se sont ensuite dirigés vers un centre commercial, où la vitrine d'une succursale de la BMO a volé en éclats. De plus, six véhicules ont été vandalisés ou incendiés et des ordures ont été brûlées.
Selon nos reporters sur place, aucun policier n'était présent lorsque les manifestants s'en sont pris au poste de police et il a fallu une quinzaine de minutes avant que des agents du Service de police de la Ville de Montréal n'interviennent.
#manifMtlNord Incendie à la BMO pic.twitter.com/Kskpw1IznD
— Pasquale Harrison (@PasqualeHJ) 7 avril 2016
Des représentants des médias ont également été bousculés et menacés par des manifestants, qui se sont finalement dispersés vers 22 h.
Le commandant Ian Lafrenière du SPVM a soutenu que les auteurs de ces méfaits « ont profité de l'événement pour faire de la casse. »
Aucune arrestation n'a été effectuée, mais des accusations pourraient être portées contre certains individus, selon le porte-parole du SPVM, Ian Lafrenière.
Avec les informations de Normand Grondin et Pasquale Harrison-Julien