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Pensionnats autochtones : les archives pourront être détruites dans 15 ans

Deux survivants des pensionnats autochtones, Joe George (droite) et Marie George (gauche) s'embrassent pendant un événement de la Commission Vérité Conciliation à Vancouver en 2013     Photo : PC/DARRYL DYCK

Deux survivants des pensionnats autochtones, Joe George (droite) et Marie George (gauche) s'embrassent pendant un événement de la Commission Vérité Conciliation à Vancouver en 2013 Photo : PC/DARRYL DYCK

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les survivants du système canadien de pensionnats autochtones pourront conserver les archives relatant leurs histoires, mais autrement, les documents devront être détruits dans 15 ans, a tranché le plus haut tribunal ontarien dans une décision partagée.

Les documents en question sont liés aux demandes d'indemnisation déposées par quelque 30 000 victimes des pensionnats autochtones, des comptes rendus déchirants de leurs agressions sexuelles, physiques et psychologiques.

« Les demandeurs n'ont jamais renoncé au contrôle de leurs histoires », a affirmé la Cour d'appel de l'Ontario.

« Ils sont libres de partager leurs propres expériences malgré les inquiétudes de certains concernant la confidentialité et la vie privée »

— Une citation de  La Cour d'appel de l'Ontario

Cette décision est tombée à la suite de différents appels et appels incidents d'un jugement de la Cour supérieure, en 2014. Les appels avaient été formulés par rapport à un jugement concernant le processus d'évaluation indépendant - ou PEI - et confidentiel qui faisait partie du règlement à l'amiable de l'action collective contre le gouvernement.

Le gouvernement fédéral et la Commission de vérité et réconciliation luttaient contre la destruction des documents, soulignant qu'ils devaient être conservés - de façon sécuritaire - pour leur valeur historique. Les intervenants catholiques voulaient plutôt éliminer les archives.

La cour a indiqué que son jugement déterminait « une fois pour toutes » les droits de chacun.

Le juge George Strathy a statué que le juge de la cour inférieure Paul Perell avait eu raison d'ordonner la destruction des documents dans 15 ans - sauf si les survivants en décident autrement.

De plus, les victimes qui ont parlé sous le couvert de l'anonymat ne devraient pas craindre que leurs histoires soient utilisées contre leur gré dans les archives du gouvernement, selon la cour.

Un chapitre à ne pas effacer, dit le juge Sharpe

Le juge dissident Robert Sharpe a écrit pour sa part que les documents étaient effectivement des archives gouvernementales qui ne devraient pas être détruites, mais bien envoyées à Bibliothèque et Archives Canada et soumises aux mesures en vigueur dans cet organisme fédéral.

« Si les documents du PEI sont détruits, nous effaçons une importante partie de nos efforts pour traiter de ce sombre chapitre dans notre histoire »

— Une citation de  Le juge Robert Sharpe

Le juge Sharpe a expliqué que le processus de la Commission de vérité et réconciliation constituait un « moment important dans l'histoire canadienne ».

Dans le dernier siècle, quelque 150 000 enfants autochtones, inuits et métis ont été forcés de fréquenter les pensionnats autochtones dirigés par l'Église. Plusieurs d'entre eux y ont subi de terribles abus.

Du matériel de la Commission de vérité et réconciliation, qui a aussi entendu les témoignages de milliers de survivants, a été entreposé au Centre national de recherche de l'Université du Manitoba.

Avec les informations de La Presse canadienne

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