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Les risques d'incendies plus importants dans les communautés autochtones

La résidence a complètement été détruite à Pikangikum.

La résidence a complètement été détruite à Pikangikum.

Photo : Kyle Peters

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'incendie qui a coûté la vie à neuf personnes, dont trois enfants, à Pikangikum, soulève plusieurs questions sur la sécurité dans les communautés autochtones.

Un texte de Raphaël Bouvier-AuclairTwitterCourriel

Les flammes ont ravagé la résidence de Pikangikum. De la maison, il ne reste presque rien. Les causes de cet incendie demeurent inconnues et une enquête est en cours. Mais le chef de la Première Nation, Dean Owen, croit savoir pourquoi les dommages ont été si importants.

La communauté de Pikangikum au nord-ouest de Thunder Bay.
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La communauté de Pikangikum au nord-ouest de Thunder Bay.

Photo : Radio-Canada

« Il n'y a pas de services d'incendie », indique-t-il. Certes, la communauté isolée de plus de 2000 habitants a un camion, mais pas de service organisé de lutte contre les incendies. Le chef affirme aussi que l'accès à l'eau est compliqué. Dans un communiqué, le grand chef de la nation Nishnawbe Aski, qui comprend Pikangikum, a affirmé que dans cette communauté, 95 % des résidences n'avaient pas accès à l'eau courante.

Selon le député néo-démocrate Roméo Saganash, ce genre de problème est répandu dans les communautés autochtones, particulièrement dans le nord.

« On vit constamment avec ces dangers-là dans des trappes à feu, essentiellement. Pour des maisons qui sont surpeuplées. »

— Une citation de  Roméo Sganash, député d'Abitibi--Baie-James--Nunavik--Eeyou

La Presse Canadienne révélait par ailleurs en décembre que près de la moitié des réserves et territoires autochtones n'ont que peu ou pas de protection contre les incendies.

Autres incendies mortels survenus dans des communautés autochtones du nord de l'Ontario

  • Janvier 2011 : deux enfants morts dans la Première Nation de Nibinamik
  • Mai 2013 : trois morts, dont deux enfants dans la Première Nation de Wunnumin Lake
  • Février 2014 : quatre morts, dont deux enfants dans la Première Nation de Mishkeegogamang

En février 2015, deux jeunes enfants sont morts dans un incendie survenu dans une communauté autochtone de Saskatchewan. Aucun service d'incendie n'était intervenu. Les paiements requis dans le cadre d'une entente avec le service de pompiers volontaires d'une communauté avoisinante n'avaient pas tous été versés.

Le fédéral au courant du problème

Dans un rapport de 2010, le gouvernement fédéral soulignait que le taux de décès liés à des incendies était 10,4 fois plus élevé chez les Premières Nations que dans le reste du Canada. Ce rapport, qui se base sur des données de 2007, note également que l'incidence d'incendie est 2,4 fois plus élevée chez les Premières Nations.

Pour consulter ce graphique sur votre appareil mobile, cliquez ici. (Nouvelle fenêtre)

Le premier ministre Justin Trudeau rappelle que, dans son budget, le gouvernement a annoncé des investissements de 8,4 milliards de dollars pour les Premières Nations au cours des cinq prochaines années.

« C'est certain que nous avons beaucoup de travail à faire pour aider les communautés autochtones à offrir une meilleure qualité de vie et une meilleure sécurité aux gens dans ces communautés-là. »

— Une citation de  Justin Trudeau, premier ministre du Canada

Dans le budget, des montants ont été annoncés pour renforcer les services d'incendies. Au cours des deux prochaines années, plus de 500 millions de dollars ont également été prévus pour développer les infrastructures dans les communautés autochtones.

Mais le député néo-démocrate Roméo Saganash rappelle que certaines de ces communautés sont très éloignées et que, dans le Nord par exemple, les coûts de construction pour des édifices sont très élevés.

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