Deux chauffeurs de taxi refusent un aveugle et son chien-guide

John Bishop mentionne que ce n'est pas la première fois qu'il subit ce type de discrimination.
Photo : ICI Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Deux chauffeurs de taxi de Regina de deux entreprises distinctes ont refusé de reconduire John Bishop chez lui dimanche vers 2 h à cause de son chien-guide. John Bishop et son chien ont finalement été raccompagnés par des clients du bar où ils avaient passé la soirée.
John Bishop mentionne que ce n'est pas la première fois qu'il subit ce type de discrimination. Il demande simplement aux chauffeurs de faire leur travail et d'être plus tolérants.
« Ce n'est pas bien, souligne-t-il. Ils devraient faire leur travail et il serait bien qu'ils soient plus tolérants ».
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Matt Vandeven, l'un des clients qui ont raccompagné M. Bishop chez lui, se dit révolté par cette histoire et juge le comportement des chauffeurs inacceptable.
« Je suis sous le choc et hors de moi que quelqu'un puisse avoir une aussi faible moralité pour refuser l'accès à un taxi à cause d'un chien-guide, explique-t-il. S'il est allergique, c'est une histoire différente, mais si c'est parce qu'il a peur ou s'il n'accepte pas son chien, c'est ridicule. C'est inacceptable ».

Ce type de discrimination est de plus en plus fréquent dans les lieux publics selon l'Association canadienne pour les aveugles.
Photo : ICI Radio-Canada
Un des chauffeurs congédié
Le propriétaire de Capital Cabs se dit outré par cette affaire. Tous les chauffeurs sont sensibilisés aux questions de handicap, dit Glenn Sali, et savent qu'ils ne peuvent pas refuser un chien-guide. M. Sali affirme que son employé lui a donné des excuses non valables et qu'il a aussitôt été licencié.
La deuxième compagnie concernée, Regina Cabs, souhaite présenter ses excuses à John Bishop. Un représentant de l'entreprise parle d'un incident regrettable, ajoutant que les chauffeurs sont tenus par la loi d'accepter les chiens-guides.
Ce type de refus est de plus en plus fréquent dans les lieux publics comme les restaurants, selon Christall Beaudry, directrice provinciale de l'Association canadienne pour les aveugles.
L'organisation indique que l'accès des chiens-guides aux lieux publics est garanti par le code des droits de la personne de la Saskatchewan. Les contrevenants risquent 500 à 1000 $ d'amende.