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France : des milliers de jeunes manifestent contre la réforme du Code du travail

Des milliers de jeunes Parisiens sont descendus dans les rues pour dénoncer les réformes du travail proposées par le gouvernement.

Des milliers de jeunes Parisiens sont descendus dans les rues pour dénoncer les réformes du travail proposées par le gouvernement.

Photo : Gonzalo Fuentes / Reuters

Reuters

Plusieurs milliers de lycéens et d'étudiants ont défilé jeudi partout en France pour demander le retrait du projet de réforme du Code du travail, remanié par le gouvernement, mais toujours contesté par certains syndicats de salariés et de jeunes.

Cette journée organisée à l'appel de 23 organisations constitue pour l'exécutif un test intermédiaire, entre la mobilisation du 9 mars, qui a rassemblé entre 224 000 et 500 000 personnes, et celle du 31 mars, présentée comme le principal rendez-vous des adversaires du texte.

Ils étaient cette fois 700 à Marseille, 2700 à Nantes et 3000 à Lyon selon la police, entre 2500 et 4000 à Bordeaux, entre 6500 et 10 000 à Toulouse, entre 2700 et environ 10 000 à Rennes, autour de 1000 à Strasbourg et plusieurs milliers à Paris.

Ces chiffres sont en recul par rapport à ceux de la semaine dernière, mais les jeunes manifestaient alors en compagnie de syndicats de salariés, à commencer par la CGT et Force ouvrière.

« Si on regarde le chiffre des manifestants, quasiment partout on a des augmentations, voire parfois un nombre d'étudiants et de lycéens qui double », selon le président du syndicat étudiant Unef, William Martinet, interrogé par BFM TV.

Un millier de personnes environ ont manifesté à Strasbourg contre la réforme du Code du travail.

Un millier de personnes environ ont manifesté à Strasbourg contre la réforme du Code du travail.

Photo : ? Vincent Kessler / Reuters

« On vaut mieux que ça »

Le premier ministre, Manuel Valls, a soumis lundi dernier aux partenaires sociaux une nouvelle mouture de la réforme, qui satisfait la CFDT mais pas les opposants les plus résolus, notamment l'UNEF, et les lycéens de l'UNL et de la FIDL.

« Ces annonces de lundi dernier n'ont absolument pas convaincu. Certes, on a réussi à imposer à ce gouvernement des reculs sur le temps de travail des apprentis, sur les indemnités prud'homales », a déclaré William Martinet.

« Mais le coeur du projet de loi, le fait d'augmenter le temps de travail, de baisser la rémunération, de faciliter les licenciements économiques, tout ça est présent dans le projet de loi », a poursuivi le chef de file du syndicat étudiant.

« On vaut mieux que ça », pouvait-on par exemple lire sur la banderole en tête du cortège à Bordeaux, reprenant là un slogan qui a fleuri sur les réseaux sociaux.

De brèves échauffourées ont eu lieu, notamment à Paris, où, selon une source policière, deux policiers ont été légèrement blessés et trois personnes placées en garde à vue.

À Rennes, un policier a été blessé lors d'échanges de projectiles avec les manifestants et la gare ferroviaire a été envahie par plusieurs centaines de personnes, délogées par la suite par les forces de police.

Selon le ministère de l'Éducation nationale, 115 lycées faisaient l'objet de blocages en fin de matinée, contre 90 le 9 mars. Le syndicat lycéen UNL recensait quant à lui 200 établissements bloqués.

L'humeur de la jeunesse est suivie attentivement par le gouvernement, dix ans après le mouvement qui a contraint le premier ministre d'alors, Dominique de Villepin, à retirer le Contrat première embauche (CPE), et à un peu plus d'un an du scrutin présidentiel.

La ministre du Travail, Myriam El Khomri, doit présenter son texte lors du Conseil des ministres du 24 mars.

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