Hausse des prix à la SAQ : les consommateurs se tourneront-ils vers la LCBO?

Depuis ce matin, 200 vins coûtent plus cher à la SAQ. Une hausse de prix qui rend le magasinage à la LCBO encore plus attrayant dans bien des cas.
Photo : Doug Ives -Canadian Press
Les amateurs de vin doivent payer plus cher pour plusieurs de leurs bouteilles achetées au Québec alors que la Société des Alcools du Québec (SAQ) a augmenté le prix de 200 de ses produits en succursale.
Une augmentation qui creuse une fois de plus l'écart du prix des vins entre le Québec et l'Ontario.
La SAQ justifie cette hausse par la baisse du dollar canadien des derniers mois. Même si celle-ci négocie ses produits en grande majorité en dollars canadiens, 20% d'entre eux sont négociés en dollars américains ou en euros.
L'augmentation moyenne des prix est de 65 cents pour une bouteille de 15$.

La sommelière et auteure du Guide des vins Phaneuf Nadia Fournier rappelle que la SAQ remplit d'abord un rôle de source de revenus pour l'État québécois.
« Le ministère des Finances met de la pression sur la SAQ pour générer toujours plus de revenus, donc oui le consommateur écope. Mais comme le gouvernement considère que le vin et les spiritueux ne sont pas des produits de première nécessité, les ajustements sont selon eux tout à fait acceptables », explique-t-elle.
Tentant d'aller à la LCBO
Une telle hausse pourrait faire mal aux succursales du Québec dans une région frontalière comme en Outaouais où les consommateurs ont la possibilité de payer moins cher à la LCBO.
Plusieurs clients québécois se trouvaient d'ailleurs mercredi dans la succursale de la rue Rideau à Ottawa.
C'était le cas de la Gatinoise Vivianne Desmeth qui dit avoir économisé 36$ en achetant une caisse de 12 bouteilles de Jacob's Creek.
« Sur chaque bouteille y'a une différence de trois dollars alors moi je viens faire des provisions », dit-elle.
Si tous les Québécois ne font pas des achats réguliers à la LCBO, certains comme Philippe Courtemanche, de Québec, profite de leur passage en Ontario pour faire des économies.
« C'est moins cher, si le gouvernement du Québec nous donnait un rabais j'achèterais chez moi », résume-t-il.
Autant la SAQ que la LCBO ont refusé les demandes d'entrevue de Radio-Canada.
Avec les informations de la journaliste Laurie Trudel