11,88 % d'augmentation sur 4 ans pour les pompiers de Moncton

Camion de pompier du service des incendies de Moncton
La Ville de Moncton a conclu une nouvelle entente collective avec ses pompiers. Ces derniers recevront des augmentations salariales de 11,88 % sur quatre ans en vertu de l'entente.
À la fin de la nouvelle convention collective, les différentes classes de pompiers auront touché des augmentations salariales de 50 % depuis 2008. Un pompier de première classe touchera 88 124 $ par année à la fin de 2019, tandis qu'au sommet de l'échelle, un chef de division empochera 104 867 $.
Les pompiers obtiennent la même hausse que leurs collègues de Fredericton qui ont négocié une nouvelle entente l'an dernier.
Éviter l'arbitrage
La Ville de Moncton a préféré négocier cette entente avec ses pompiers plutôt que de s'en voir imposer une plus coûteuse par un arbitre, a expliqué le maire George LeBlanc.
« Les deux dernières conventions collectives n'ont pas été conclues par l'entremise de négociations, mais plutôt par le processus d'arbitrage. [...] Ce processus a aussi créé un cycle interminable de rattrapage avec les autres services d'incendie du Nouveau-Brunswick. On a ainsi recommandé au conseil d'éviter ce scénario, puisqu'on anticipait des hausses salariales identiques ou plus élevées que celles acceptées dans l'entente finale. »
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Les pompiers n'ont pas le droit de grève au Nouveau-Brunswick. Lorsque les deux parties n'arrivent pas à s'entendre, il est prévu que le litige soit confié à un arbitre, dont la décision est exécutoire.
Bien qu'elle ait évité l'arbitrage, la Ville de Moncton accorde les hausses à contrecoeur. Elles sont plus généreuses que celles qu'elle aurait préféré accorder, explique le directeur général de la municipalité, Jacques Dubé. « Étant donné que l'entente conclue par la Ville de Fredericton en 2015 avec ses pompiers a accordé une hausse se chiffrant à 11,88 % sur quatre ans, nous étions conscients que notre convention éventuelle aurait été identique, ou même supérieure à ce montant, si nous avions passé au processus coûteux d'arbitrage. »
Bien que cet accord négocié soit le meilleur résultat pour Moncton compte tenu des circonstances, il demeure indésirable et ne correspond pas aux ententes conclues avec d'autres syndicats
Un changement de loi s'impose, selon Moncton
La Ville de Moncton estime que les ententes imposées par les arbitres pour les employés en sécurité publique sont trop généreuses. Elle précise que l'Association des cités du N.-B. a demandé un changement à la Loi sur les relations industrielles, qui permet à des arbitres d'imposer des décisions sans tenir compte de l'état des finances des villes.
Le gouvernement provincial a récemment entrepris une révision de la loi.