Cinq faits incontournables sur le jour de la marmotte

La célèbre marmotte Phil, de Pennsylvanie.
Photo : La Presse canadienne / Gene J. Puskar
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
En ce jour de la marmotte, des prévisionnistes poilus à travers l'Amérique du Nord chasseront de leurs yeux le sommeil d'une longue hibernation et se prononceront sur les perspectives météorologiques pour le reste de la saison.
Selon la tradition, si la marmotte ne voit pas son ombre ce matin, nous aurons droit à un printemps précoce. Toutefois, si elle le voit, ce sera six semaines de plus pour profiter des activités hivernales.

Le maire de Wiarton, John Close, après le verdict de la marmotte Wiarton Willie
Photo : La Presse canadienne / Frank Gunn
Le prévisionniste-rongeur le plus connu est Phil de Punxsutawney, dans l'État de la Pennsylvanie. Le Canada a toutefois ses légendes et ses héros dans le domaine des animaux de la prédiction météorologique, dont Sam de Shubenacadie, en Nouvelle-Écosse, Willie de Wiarton, en Ontario, et Balzac Billy en Alberta.
Malheureusement, la marmotte winnipégoise Willow est morte, vendredi soir, à l'âge de cinq ans. Willow était une marmotte orpheline qui avait été prise en charge par le Centre de réadaptation de la faune des Prairies. À la suite à son décès, le Centre de réadaptation a décidé d'annuler l'événement prévu aujourd'hui.
Les prédictions reposent maintenant sur les épaules de Merv, la seule autre marmotte manitobaine capable de lire l'avenir. À la différence de Willow toutefois, Merv est une marionnette.

La mascotte Merv brandit un drapeau au marais Oak Hammock pour annoncer un printemps hâtif en 2015.
Photo : Marais Oak Hammock
Voici cinq faits incontournables pour éclairer une tradition qui mise tout sur l'ombre d'un rongeur.
1. Fiabilité hautement suspecte
Comme certains de leurs collègues humains, les marmottes prévisionnistes n'ont pas un bilan tout à fait reluisant quand il s'agit de la précision de leurs prédictions. Une étude canadienne a examiné les présages des rongeurs supposément prophétiques des 30 dernières années et a trouvé que les bêtes avaient raison seulement 37 % du temps.
2. Service public ou quête d'amour?
Il se peut bien que la sortie annuelle de la marmotte, le 2 février, n'ait rien à voir avec la météorologie, mais plutôt avec l'amour.
« En ce temps-ci de l'année, les mâles sortent de leurs terriers à la recherche des femelles », a expliqué le professeur Stam Zervanos du Département de biologie à l'Université Penn State Berks, à Reading, dans l'État de la Pennsylvanie, lors d'une entrevue avec la revue National Geographic l'année dernière.
« Les femelles sortent généralement sept jours plus tard, mais elles restent juste à l'extérieur ou bien à l'intérieur de leur terrier », a-t-il dit.
3. Une tradition qui remonte à l'Europe médiévale
Le jour de la marmotte n'est pas une invention de l'Amérique du Nord. Cette vieille légende serait un héritage des premiers colons d'Europe, où l'on attribuait, dans certaines régions, le même comportement aux hérissons ou aux ours dans le cadre de la célébration chrétienne de la Chandeleur.
4. La dynastie de Willie de l'Ontario
Le premier Willie, une marmotte albinos, a servi son public pendant 22 ans avant de tirer sa révérence en 1999, à deux jours de sa sortie annuelle. Des marmottes comme Willie vivent habituellement de quatre à six ans à l'état sauvage.
Un nombre inconnu de marmottes nommées « Willie » ont repris le flambeau depuis le décès de ce dernier. Cette année, la ville de Wiarton célébrera son 60e jour de la marmotte.
5. Des « siffleux » sur leurs collines?
Les marmottes portent plusieurs noms à travers le monde, dont la souris de montagne, le tarbagan et le bobak. Au Canada francophone, les marmottes sont aussi connues sous le nom de « siffleurs » ou « siffleux », en raison du bref sifflement qu'elles émettent pour signaler aux autres de se cacher dans le terrier le plus proche quand un danger s'approche.