Casse-tête alimentaire au menu

Un comptoir alimentaire dans une cafétéria.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Devant la hausse du prix des aliments, les institutions publiques doivent redoubler d'imagination pour offrir des repas équilibrés en respectant leur budget. La situation est un véritable casse-tête pour les responsables des services alimentaires.
En 2015, le prix des aliments a augmenté de 4 % en moyenne. Cette hausse a été encore plus marquée pour les fruits, les légumes et la viande.
Au Cégep de Chicoutimi, les gestionnaires de la cafétéria s'efforcent d'offrir des repas sains à bon prix depuis l'adoption de la politique sur une saine alimentation. La responsable, Louise Simard, affirme que la situation pousse l'organisation à chercher de nouvelles avenues.
« On continue de vouloir maintenir de bons produits, mais avec des alternatives, explique-t-elle. C'est sûr que ces temps-ci, on regarde beaucoup les aliments surgelés, les légumineuses. »

Des salades de fruits au menu.
Photo : Radio-Canada
Les profits du casse-croûte engendrés par la vente des poutines, des hamburgers et des frites servent à diminuer le prix des repas santé à plus ou moins 7 $, rendant les aliments sains plus abordables.
Établissements de santé
Avec un budget de 6 millions de dollars, les établissements de santé du Saguenay-Lac-Saint-Jean servent 9500 repas chaque jour.
Même s'ils sont indexés, les budgets du service alimentaire ne suivent pas l'augmentation réelle des coûts des aliments selon la responsable des services alimentaires au Centre universitaire intégré de santé et de services sociaux (CIUSSS), Claire Potvin.
Il faut faire de la magie parce que même s'ils voulaient nous indexer, avec le prix des aliments, c'est quasi impossible.
Les prix qui ont été négociés avantageusement avec les grossistes grâce aux achats groupés ne suffisent plus. Les marges financières fondent comme neige au soleil. La composition des mets doit parfois être modifiée pour respecter les valeurs nutritives de base.
Il n'est toutefois pas question de diminuer la qualité nutritive des repas puisqu'une alimentation saine demeure un gage de santé.
D'après le reportage de Mélanie Patry.