Les paniers bio : la solution à la hausse des prix des légumes?

Les consommateurs qui ont choisi de se tourner vers les paniers de provisions biologiques sont épargnés par la hausse du prix des légumes. Ces paniers sont offerts à prix fixe, ce qui place les clients à l'abri des fluctuations des marchés.

Au Potager d'Émylou, situé dans le Canton de Hatley, la propriétaire Émylou Desrosiers-Legault doit tout de même s'ajuster. Si, en été, tous les légumes proviennent de son potager, en hiver, l'entreprise doit avoir recours à l'importation pour remplir ses paniers. Elle doit payer de 15 $ à 20 $ de plus la boîte de légumes qui proviennent de l'extérieur de sa ferme.

Elle doit donc modifier la composition de ses paniers pour ne pas que le consommateur en paye le prix. « On met des produits locaux et on joue plus avec la variété que la quantité. On tente de jongler avec ce phénomène. » 

Pour la propriétaire, Émylou Desrosiers-Legault, cette hausse de prix, c'est du jamais vu en 12 ans. Plusieurs soutiennent qu'il n'est pas rare de voir des légumes biologiques moins chers que ceux cultivés de manière traditionnelle.

Encore hier, un client m'a dit que mon chou-fleur bio était presque moitié moins cher que celui vendu chez Walmart. C'est encourageant!

Les consommateurs apprécient également la stabilité des prix au marché desAmiES de la terre de l'Estrie. L'organisme distribue des produits locaux principalement biologiques et pas seulement des légumes racines. Sur les étalages, il y a des tomates, des concombres, des poivrons, des aubergines et une grande variété de fruits congelés.

Les légumes, des produits de luxe?

Cette hausse marquée du prix des légumes complique la vie d'organismes d'aide alimentaire comme Moisson Estrie. Chaque dollar recueilli permet d'acheter de moins en moins de ces denrées. « Les fruits et les légumes sont déjà considérés comme des produits de luxe pour nous. Ça va devenir encore plus des produits de luxe dans les prochains mois », soutient la directrice de Moisson Estrie, Geneviève Côté.

L'organisme récupère des fruits et des légumes des supermarchés comme il le fait pour la viande.