Renouvellement d'un protocole qui unit policiers, pompiers et divisions scolaires à Saskatoon

Victime d'intimidation
Photo : Bell média/Canal Vie
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Conseil des écoles fransaskoises (CEF) ainsi que de nombreux autres organismes de Saskatoon ont renouvelé un protocole qui donne aux écoles l'appui de policiers, de pompiers, de psychologues, et de divers autres acteurs afin de répondre aux menaces de violence.
L'entente, le protocole sur l'évaluation des risques de menaces et de violences, existe depuis 2011 entre cinq divisions scolaires, cinq ministères provinciaux comme ceux de la Justice et de l'Éducation, les services de police et d'incendie, et des agences de santé et de protection sociale. L'Université de la Saskatchewan en fait partie pour la première fois en 2016.
Le protocole concerne un peu plus de 650 élèves fransaskois puisqu'il englobe les établissements scolaires fransaskois de Saskatoon et l'École Providence de Vonda.
« Nous avons intérêt à veiller au bien-être de façon continue de nos élèves pour être toujours dans le mode proactif, c'est-à-dire anticiper, réduire et éliminer les risques », dit le directeur des services spécialisés du CEF, Tom Michaud. Il ajoute que le protocole permet aux enseignants de recevoir l'appui d'organismes comme le service de police, sans adopter le rôle de policiers.
Je ne pense pas que le personnel enseignant se substitue à la place de la police. On veut les outiller davantage justement pour pas que les enseignants aient ce sentiment qu'ils sont l'unique responsable d'encadrement et de soutien à l'élève.

Luc Handfield signe le nouveau protocole sur l'évaluation des risques de menaces et de violences au nom du Conseil des écoles fransaskoises
Photo : Tom Michaud/Twitter
La méthode
Selon le protocole signé le 13 janvier, les employés doivent d'abord repérer les signes de comportements agressifs, comme les messages agressifs sur Internet ou par téléphone, ou encore des graffitis menaçants sur les murs. Ils doivent ensuite évaluer s'il y a un risque que la situation empire ou dégénère, en examinant les mots employés, le type de menace et les détails comme le lieu et la cible. Ils peuvent essayer d'identifier l'auteur d'une menace par l'écriture, le vocabulaire et l'orthographe.
Si les employés jugent la situation sérieuse, ils peuvent faire appel à différents partenaires du protocole, comme la police, les services sociaux, un psychologue, ou un travailleur social.
Enfin, si nécessaire, il y a intervention et là encore l'école peut se tourner vers les différents partenaires du protocole.
Deux mises en oeuvre réussies, selon le CEF
Pendant les deux dernières années, le protocole a dû être déclenché à deux reprises au sein du CEF. Pour chacun de ces incidents, les procédures ont fonctionné et les situations ont pu être réglées dans le calme, selon M. Michaud.
Le CEF souhaite désormais que ce protocole soit étendu à toute la province. Un document similaire doit ainsi être signé pour la région de Prince Albert au printemps. D'autres sont en discussions pour les régions de Swift Current et de Regina.
Des formations ont été organisées pour une cinquantaine d'employés du CEF en 2013 et en 2015 afin de les familiariser avec le protocole.