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Chute mortelle d’un échafaudage : le contremaître écope de 3,5 ans de prison

L'échafaudage brisé

En décembre 2009, cinq ouvriers kazakhs étaient tombés du 13e étage d'un édifice quand l'échafaudage sur lequel ils travaillaient a cédé sous leur poids.

Photo : CBC

Radio-Canada

Un contremaître reconnu coupable, l'an dernier, de négligence criminelle ayant causé la mort, après que l'échafaudage sur lequel travaillaient six de ses ouvriers eut cédé sous leurs pieds, la veille de Noël en 2009, dans le nord-ouest de Toronto, reçoit une peine de trois ans et demi d'emprisonnement. 

Un seul des ouvriers de l'ex-Union soviétique portait un harnais et était resté suspendu dans les airs.

Quatre de ses collègues sont morts, après avoir fait une chute de 13 étages. Un autre travailleur a survécu miraculeusement à la chute.

Le contremaître Vadim Kazenelson avait réussi, lui, à s'accrocher à un balcon lors de l'effondrement de l'échafaudage mobile. Le groupe d'ouvriers réparaient les balcons d'un immeuble d'appartements.

Le contremaître est le premier en Ontario à être condamné criminellement pour un accident de travail mortel depuis la réforme de la loi fédérale en 2004.

La vie d'un travailleur, ce n'est pas comme une simple dépense d'entreprise.

Une citation de Chris Buckley, président de la Fédération du travail de l'Ontario

La Couronne réclamait une peine de quatre à cinq ans de prison contre Vadim Kazenelson, alors que la défense recommandait un à deux ans d'emprisonnement.

Vadim Kazenelson pourrait être libéré sous caution dès lundi après-midi, selon son avocat, qui a indiqué que son client en appellerait de sa condamnation.

Sécurité ignorée

L'un des ouvriers survivants, Shohruh Tojiddinov, avait témoigné durant le procès que son ancien contremaître ne s'était pas assuré que les travailleurs soient attachés. Il a affirmé aussi que son ancien superviseur lui a demandé de mentir sur ce qui s'était passé. Un autre travailleur, Dilshod Marupov, disait avoir reçu moins d'une heure de formation sur la sécurité au travail.

Selon le juge de la Cour supérieure Ian MacDonnell, le contremaître a laissé les ouvriers monter sur l'échafaudage suspendu, même s'il savait que les mesures de sécurité adéquates n'étaient pas en place. « En omettant d'intervenir, il a fait preuve d'une indifférence gratuite et insouciante », avait affirmé le magistrat lors de sa condamnation.

Pour sa part, la compagnie qui les employait, Metron Construction, a plaidé coupable à des accusations de négligence criminelle ayant causé la mort et a écopé d'une amende de 750 000 $.

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