Le projet d’Arianne Phosphate obtient son décret environnemental

Les installations du camp du lac à Paul d'Arianne Phosphate
Photo : Arianne Phosphate
Québec autorise l'ouverture et l'exploitation d'une mine d'apatite au lac à Paul d'Arianne Phosphate en accordant au projet son décret environnemental.
En octobre dernier, le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) a déposé son rapport qui indiquait que l'autorisation du projet d'Ariane Phosphate devrait être conditionnelle à un examen environnemental public du projet de terminal maritime à Sainte-Rose-du-Nord.
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Le décret de Québec est adopté même si l'examen par l'Agence canadienne d'évaluation environnementale du nouveau terminal maritime projeté par l'administration portuaire de Saguenay est en cours.
« Le territoire québécois regorge de richesses et offre un potentiel immense en matière d'exploitation des ressources naturelles, et nous privilégions les projets qui s'engagent à respecter les milieux d'accueil et les principes de développement durable, souligne le premier ministre Philippe Couillard dans un communiqué. Ce décret environnemental pour la mine est une première étape importante vers la concrétisation du projet d'Arianne Phosphate, qui présente un potentiel de retombée économique importante pour le Québec. »
Le projet de mine d'apatite du lac à Paul, à 200 kilomètres au nord de Saguenay, prévoit 475 emplois directs lors de la phase de construction et 375 emplois directs pendant la phase d'exploitation. L'investissement est évalué à 1,2 milliard de dollars.
De son côté, le chef des opérations d'Arianne Phosphate, Jean Sébastien David, indique que tout est maintenant prêt pour entreprendre les travaux préliminaires comme l'alimentation électrique du site et la construction de la route entre le lac à Paul et la rive nord du Saguenay.
« Sans décret, on n'est pas capable d'aller à la prochaine étape et quelle sera la prochaine étape? C'est de faire le montage financier de ce projet-là pour nous permettre de sortir nos premiers bateaux de produits à la fin de l'année 2018 », précise M. David.
Québec précise que l'acceptabilité du projet est conditionnelle au respect des engagements pris par Arianne Phosphate à l'égard des citoyens et de l'environnement.
« Quand on parle d'acceptabilité sociale, on ne parle jamais d'unanimité sociale. Mais ce qui est important, c'est que la population qui habite un territoire donné ou une région donnée soit en arrière d'un projet et la démonstration a été faite. »
À la suite des audiences du BAPE, le promoteur a pris certains engagements visant à répondre aux enjeux soulevés par les communautés autochtones concernées par le projet, notamment en ce qui concerne le tracé routier et le caribou forestier. Il a aussi accepté de mettre en place un comité de suivi spécifique aux Premières Nations.