Centralisation des services de santé vers Rimouski : craintes partagées par le Syndicat des infirmières

Micheline Barriault, présidente du SIIIEQ
La présidente du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l'Est du Québec, Micheline Barriault, craint les impacts de la centralisation de certains soins de santé à Rimouski.
Micheline Barriault croit que le Centre intégré de santé et services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent profitera de la retraite d'un orthopédiste à Matane pour transférer le service à Rimouski et ainsi récupérer de l'argent.
Selon elle, des conséquences sont à prévoir sur d'autres services de l'hôpital si l'orthopédiste n'est pas remplacé, notamment l'urgence ou l'obstétrique. Elle affirme que la question de la centralisation des services ne fait qu'augmenter depuis le projet de loi 10 du ministre de la Santé, Gaétan Barrette.
« Auparavant, le CSSS de Matane aurait fait les démarches pour avoir un médecin orthopédiste pour donner le service à la population de la région. Mais là, l'administration étant le CISSS, on se retrouve dans une situation où il y a effectivement une perte de service pour la population de la région », explique Micheline Barriault.
Une dénonciation de Pascal Bérubé
Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé a dénoncé jeudi matin, une tentative de centralisation de plusieurs services offerts à Matane vers Rimouski, notamment les services d'ophtalmologie et d'orthopédie.
Il craint également que les blocs opératoires des hôpitaux de Matane et d'Amqui ne disparaissent.
« L'orthopédie, on veut la conserver. On veut les mêmes services, à la même hauteur, on veut le retour du service d'ophtalmologie, on veut le maintien du bloc opératoire, puis on le veut par écrit. »
De plus, le tomodensitomètre, communément appelé « scanner », ne sera pas disponible à Matane pendant 9 semaines. Les patients devront se rendre à Rimouski. Pascal Bérubé veut entendre le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, dans les 24 prochaines heures.
« Je veux entendre de la bouche du ministre, que le bloc opératoire de Matane et celui d'Amqui sont là pour rester, et qu'il n'y a aucune intention de la fusionner avec Rimouski parce qu'on est dans le même réseau maintenant », a déclaré le député.