Le Collège des médecins du N.-B. publie des directives sur l'aide médicale à mourir

Aide médicale à mourir: point de vue juridique
Le Collège des médecins et chirurgiens du Nouveau-Brunswick a publié mardi 13 directives sur l'aide médicale à mourir destinées aux médecins.
Selon les directives du collège, le patient doit souffrir d'un problème de santé grave et irrémédiable pour être admissible. Les médecins peuvent refuser de fournir une aide médicale s'ils ont une objection morale, mais ils ne peuvent abandonner un patient qui veut mettre fin à ses jours.
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La Cour suprême a invalidé plus tôt cette année l'article du Code criminel qui interdit à un médecin d'aider quelqu'un à s'enlever la vie dans des circonstances bien précises.
Le président de la Société santé en français et fondateur du Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick, Aurel Schofield, croit que ces lignes répondent à un besoin important. « Il n'y avait aucune directive qui permettait aux patients, à l'individu et aux médecins de rentrer dans un processus et de prendre des décisions », a-t-il dit à l'émission l'Heure juste de Radio-Canada Acadie.
Aurel Schofield pense que ces 13 points respectent le désir d'un individu qui doit prendre cette décision difficile. « La directive est très claire par rapport aux médecins, dit-il. Les médecins qui voudraient y participer parce que c'est clair que certains médecins ne voudront peut-être pas y participer moralement. »
De son côté, le directeur de la politique sociale de l'Association du Nouveau-Brunswick pour l'intégration communautaire est d'avis que les lignes directrices donnent trop de pouvoir aux médecins et ne protègent pas assez les patients.
Rien n'est encore fait au Nouveau-Brunswick
La Cour suprême a donné aux gouvernements fédéral et provinciaux jusqu'en février 2016 pour leur permettre de réécrire leur loi, en respectant les nouveaux paramètres décrétés.
Au Québec, la Loi sur les soins de fin de vie est entrée en vigueur le 10 décembre.
« Lorsqu'on entend ce qui sort du Québec, je pense qu'il y a vraiment moyen de faire une démarche claire, je dirais moins émotive. »
Au Nouveau-Brunswick, les directives entreront en vigueur le 6 février.
Le gouvernement Gallant se penche actuellement sur sa propre loi sur l'aide médicale à mourir. « Chaque province devra légiférer sur l'aide médicale à mourir », confirme le directeur des communications du ministère de la Santé, Bruce Macfarlane.