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La FAE s'invite à une réunion du comité patronal

Des syndiqués de la FAE manifestent devant les locaux du Conseil du Trésor à Montréal.

Des syndiqués de la FAE manifestent devant les locaux du Conseil du Trésor à Montréal.

Photo : Louis de Belleval

Radio-Canada

Des grévistes de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) se sont invités à une séance de négociations du comité patronal ce matin à Montréal. Les militants ont investi un immeuble de la rue Stanley, à Montréal, abritant des bureaux du Conseil du Trésor où le comité était réuni.

Les manifestants ont occupé trois étages de l'immeuble – les 7e, 8e et 9e étages – avant d'être expulsés dans le calme, une heure plus tard, par une poignée d'agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Ils ont alors réintégré les rangs des manifestants sur la rue Stanley sous les acclamations de leurs collègues.

Les syndiqués de la FAE, qui en sont à leur deuxième journée de grève sur les trois prévues cette semaine, dénoncent l'attitude du gouvernement à l'égard de l'éducation, des enseignants et des élèves.

La présidente de l'Alliance des professeurs de Montréal, Catherine Renaud, déplore « l'obstination du gouvernement à ne pas vouloir investir davantage ».

Elle estime que le ministère de l'Éducation et la Fédération des commissions scolaires du Québec, qui sont représentés au comité patronal de négociations, devraient défendre l'école publique et veiller à ce qu'il y ait un investissement pour préserver les services aux élèves.

« Ce n'est pas ça qui se passe présentement, avance Mme Renaud. Ce sont les enseignants qui doivent réclamer un réinvestissement dans l'école publique. Ce n'est pas normal. »

Ça fait 50 ans qu'on construit l'école publique, on ne veut pas assister à sa démolition.

Une citation de Catherine Renaud

 

Des policiers du SPVM ont été appelés en soutien

Des policiers du SPVM ont été appelés en soutien

Photo : ICI Radio-Canada/Alain Béland

Un campement de la FAE démantelé

Tôt ce matin, une soixantaine de manifestants de la FAE avaient été évincés par la police de leur campement de fortune, établi mercredi sur un terrain du gouvernement du Québec.

Le président de la FAE, Sylvain Malette, a reproché au gouvernement, en entrevue à ICI RDI, de mépriser les enseignants et de leur manquer de respect. Il a indiqué que les militants du camp « Sauvons l'école publique » respectaient l'ordre public lorsqu'ils ont été sommés de quitter les lieux.

« Ce n'est pas une soixantaine de profs qui constituent un danger pour la sécurité publique », a dénoncé M. Malette en entrevue à ICI RDI. « Il y a un choix politique qui est fait [par le ministère] », en évinçant les grévistes du campement.

M. Malette estime que le campement était nécessaire afin de rappeler au ministre de l'Éducation, François Blais, l'existence des écoles où travaillent ses membres. « Le ministre Blais ne s'est pas encore présenté dans l'un des 800 établissements des membres que l'on représente », a-t-il déploré.

M. Malette juge également que le campement était essentiel pour « rappeler au ministre de l'Éducation ses responsabilités ». L'une de ses responsabilités, selon M. Malette, est de défendre l'école publique, de même que les gens qui la fréquentent et qui y travaillent.

Le gouvernement, lui, avec les compressions qu'il impose à l'école publique - plus d'un milliard [de dollars] en 10 ans - a décidé d'abandonner l'école publique.

Une citation de Sylvain Malette

Une proposition de relance

Le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, a déclaré, hier, que les trois journées de grève tenue par la FAE étaient inutiles dans le contexte actuel, puisque les négociations progressent aux tables sectorielles. « Je suis content d'apprendre que le président du Conseil du Trésor va donner des mandats à ses négociateurs », a répliqué le président de la FAE.

M. Malette attend un appel des négociateurs du gouvernement pour reprendre les négociations à la table sectorielle, là où se règlent les conditions de travail des enseignants. La FAE a quitté cette table au début de novembre dernier devant l'impasse des négociations. « Nous, on est prêts à négocier, poursuit M. Malette, on a une proposition globale de relance qui permet à la partie patronale de faire des gains. »

Quant à la table salariale, les porte-parole des deux parties se rencontrent aujourd'hui à Québec.

Les 34 000 enseignants affiliés à la FAE poursuivent tout de même leur deuxième journée de grève de la semaine.

Ils ont amorcé leur série de trois jours de grève, hier, au cours d'une journée de grève nationale pour les quelque 400 000 employés de l'État représentés par le Front commun intersyndical de la fonction publique et parapublique du Québec.

Cette journée de grève a paralysé la plupart des écoles québécoises de même que des établissements de santé et des ministères.

Avec les informations de La Presse canadienne

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