Absence de Dr Eilish Cleary : des résidents demandent des réponses

Photo : ICI Radio-Canada
Des résidents du comté de Kent au Nouveau-Brunswick demandent des explications en ce qui concerne l'absence de la médecin-hygiéniste en chef, Dr Eilish Cleary.
Dr Eilish Cleary a confirmé à Radio-Canada qu'elle est en congé prolongé depuis quelques semaines et qu'elle ne s'est pas absentée de son propre gré. « Le [congé] n'était pas mon choix », affirme-t-elle par courriel.
Elle ajoute qu'elle n'est pas en mesure de nous accorder une entrevue puisqu'elle a reçu la consigne de ne pas discuter des raisons de son absence, mais elle dit être bouleversée par ce qui lui arrive.
« J'étais surprise et fâchée lorsque c'est arrivé. Toute cette situation me cause du stress et de l'anxiété et ne pas pouvoir en parler aggrave les choses. »
Il y a anguille sous roche, selon des résidents
La présidente de la section locale du Conseil des Canadiens pour le comté de Kent, Ann Pohl, dit être alarmée par la situation.
« Nous savons qu'elle est fâchée et que ce n'est pas son choix. On a des questions à poser », dit Ann Pohl.
« Nous voulons savoir pourquoi elle est absente. Nous allons continuer à pousser jusqu'à ce qu'on sache pourquoi elle n'est plus là », affirme-t-elle.
La médecin a déjà évoqué les risques liés au développement de l'industrie des gaz de schiste au Nouveau-Brunswick. En 2012, le gouvernement progressiste-conservateur de David Alward avait souligné qu'il n'allait pas lui permettre de publier son rapport, mais s'était finalement ravisé.
Les libéraux avaient alors accusé les conservateurs de museler la médecin. Lors de la campagne électorale en 2014, les libéraux s'étaient engagés à assurer l'indépendance des médecins au sein de la Santé publique.
« Dr. Cleary est une femme d'une grande intégrité. Elle est celle qui nous protège au Nouveau-Brunswick », ajoute Ann Pohl.
Lorsque questionné à ce sujet, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant, a répondu qu'il « ne peut pas commenter de questions touchant aux ressources humaines ».
L'opposition officielle a également refusé de commenter l'affaire, tant qu'elle n'aura pas plus de détails.