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Les commerçants de cigarettes électroniques fulminent contre la loi antitabac

Photo : SRC/ Nam Y. Huh

Radio-Canada

La loi pour renforcer la lutte contre le tabagisme, adoptée la semaine dernière, sème déjà la controverse. Dans les boutiques de vente de cigarettes électroniques, où toute forme de fumée est désormais proscrite, on craint que les clients retournent à la cigarette traditionnelle à défaut de pouvoir essayer le produit avant de l'acheter.

Un texte de Julie DufresneTwitterCourriel

Adopté la semaine dernière à l'unanimité, le projet de loi 44 pour renforcer la lutte contre le tabagisme est en vigueur depuis jeudi.

Les clients qui vapotent sont surpris. « C'est bizarre, ici même? On peut même plus? » déplore Samir Osivcic, croisé dans un de ces commerces au moment où il venait acheter une recharge pour sa cigarette électronique.

Sans ce produit qu'il consomme depuis plus d'un an, il serait encore un fumeur de tabac aujourd'hui. « C'est une alternative pour moi. Sans ça, arrêter juste de même, c'était dur », raconte-t-il.

Clément Dubois-Dumas, gérant d'un vapoclub, n'a eu aucune période de transition. Il est stupéfait. « Qu'ils l'interdisent dans les lieux publics, je le conçois. Qu'ils l'interdisent dans les boutiques, je trouve ça ridicule, je ne vais pas vous le cacher, étant donné que le client vient avec l'envie d'essayer, de vouloir arrêter de fumer. Au final, il va arriver ici, il ne va pas pouvoir l'essayer, il va arriver chez lui et pas aimer ça, et hop! la cigarette électronique va finir au fond d'un tiroir », plaide-t-il.

L'Association canadienne du vapotage croit qu'elle a été ignorée par le gouvernement.

Daniel Marien, membre du conseil d'administration et propriétaire de 16 succursales de vente de cigarettes électroniques, s'était exprimé lors d'une audience de la commission parlementaire. « On va envoyer des lettres, des communiqués pour se faire entendre. Tous nos membres sont mécontents », a déclaré M. Marien.

Mais la semaine dernière, Lucie Charlebois, la ministre déléguée à la Santé publique, s'est montrée ferme. « J'ai confiance que le projet de loi tient la rampe [sic] malgré tout ça. [...] Ce n'est pas juste la ministre, ce n'est pas juste la ministre adjointe. Le projet de loi a été adopté à l'unanimité », a-t-elle souligné.

À son bureau, on soutient que tous les représentants de l'industrie ont été entendus et que c'est pour cette raison qu'on tolère les différentes saveurs de cigarette électronique, contrairement au tabac. Le gouvernement ne semble pas prêt à aller plus loin.

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