Poutine ordonne des représailles économiques contre la Turquie

Le président Vladimir Poutine lors d'une visite à Ankara, en 2014.
Photo : Umit Bektas / Reuters
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Vladimir Poutine a imposé samedi par décret une série de sanctions économiques contre la Turquie pour protester contre la destruction d'un avion russe par des F16 turcs mardi près de la frontière syrienne.
Le décret, diffusé par le Kremlin, vise notamment les importations de certains produits turcs mais n'en précise pas la liste.
Les activités en Russie de certaines entreprises turques seront également limitées. Une liste est en cours d'élaboration. L'embauche d'employés turcs par des entreprises russes sera aussi affectée à compter du 1er janvier.
La colère russe
Les autorités russes avaient déjà annoncé vendredi que l'accord d'exemption de visas entre les deux pays serait suspendu à compter du 1er janvier.
Quatre jours après la destruction du Soukhoï-24 près de la frontière syrienne, la colère russe ne retombe pas.
Invité dans la journée d'une émission de télévision russe, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a jugé que le comportement de l'aviation turque relevait de la « folie absolue » et que la gestion de la crise par le gouvernement d'Ankara lui rappelait « le théâtre de l'absurde ».
« Personne n'a le droit d'abattre traîtreusement un avion russe », a précisé Peskov ajoutant que les affirmations turques selon lesquelles le chasseur-bombardier russe avait pénétré dans l'espace aérien turc étaient « des dessins animés ».
Ces circonstances sont sans précédent. L'affront fait à la Russie est sans précédent. Et la réaction est naturellement cohérente avec cette menace.
Côté turc, Recep Tayyip Erdogan a redit samedi que la Conférence de l'ONU sur les changements climatiques (COP21) à Paris pourrait être l'occasion d'améliorer les mauvaises relations actuelles entre son pays et la Russie après la destruction d'un chasseur russe près de la frontière syrienne en début de semaine.
Mais le président turc a précisé qu'Ankara ne présenterait pas d'excuses.

Photo : Radio-Canada
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