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2015 devrait être l'année la plus chaude enregistrée

La sécheresse provoquée par El Niño a des impacts sur l'économie de Java dans l'est de l'Indonésie.

La sécheresse provoquée par El Niño a des impacts sur l'économie de Java dans l'est de l'Indonésie.

Photo : Antara Photo Agency / Reuters

Reuters
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'année 2015 est en passe de devenir la plus chaude jamais enregistrée dans les annales météorologiques, et 2016 pourrait battre un nouveau record en raison d'un épisode El Nino particulièrement fort, a déclaré mercredi l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Les températures moyennes mondiales à la surface de la Terre devraient, cette année, atteindre la « barre symbolique et significative » de 1 degré Celsius au-dessus du niveau des températures d'avant le début de l'ère industrielle.

« On le doit à la combinaison d'un épisode fort d'El Nino et du réchauffement mondial provoqué par l'activité humaine », a dit l'OMM dans un communiqué.

Le phénomène El Nino, caractérisé par une descente inhabituelle du courant chaud aux dépens du courant froid de Humboldt au large du Pérou, se traduit par un réchauffement des eaux de surface du Pacifique oriental, à l'origine de dérèglements climatiques sur la planète comme des canicules extrêmes et des inondations. Selon les météorologues, l'épisode en cours doit connaître son apogée actuellement - d'octobre à janvier - et être l'un des plus puissants jamais enregistrés.

Une première évaluation, fondée sur les relevés recueillis de janvier dernier à octobre, a montré que les températures mondiales moyennes ont été cette année de 0,73 degré Celsius supérieures à la moyenne pour la période 1961-1990, qui est de 14 degrés, et qu'elle frise le 1 degré de plus que la moyenne de la période préindustrielle (1880-1899), indique l'OMM. « Voilà de mauvaises nouvelles pour la planète », a déclaré le secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud.

Hausse moyenne des températures pour la période de janvier à octobre 2015. En rouge, record de chaleur. En bleu, record de froid.
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Hausse moyenne des températures pour la période de janvier à octobre 2015. En rouge, record de chaleur. En bleu, record de froid.

Photo : NOAA

Vers un nouveau record en 2016

Selon lui, si rien n'est fait, les températures moyennes mondiales pourraient augmenter de 5 à 6 degrés Celsius, voire davantage. Mais en cas de décisions substantielles à la conférence internationale sur le climat, la COP21, qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre à Paris, elles pourraient être limitées à 2 degrés au-dessus du niveau d'avant l'industrialisation du globe.

Les années 2011-2015 ont représenté le lustre le plus chaud jamais enregistré, avec des températures de 0,57 degré Celsius supérieures à la période qui sert de référence, soit 1961-1990.

Durant la période 2011-2016, la température moyenne des océans du globe a établi un record à la hausse, et plusieurs zones des terres émergées (États-Unis, Australie, Europe, Amérique du Sud et Russie) ont largement battu des records.

« Les 10 années les plus chaudes ont toutes été enregistrées depuis 1998, et 8 d'entre elles l'ont été depuis 2005 », note l'OMM.

L'année prochaine pourrait battre un nouveau record à la hausse, étant donné que la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère progresse et bat chaque année un nouveau record depuis 30 ans. L'épisode El Nino devrait d'autre part se poursuivre en 2016.

« L'année dont les températures moyennes risquent d'être le plus influencées par le phénomène El Nino actuel sera 2016, plutôt que 2015 », note l'OMM.

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