Accueil de réfugiés syriens : Labeaume demande une pause

Régis Labeaume demande au gouvernement fédéral de revoir son objectif d'accueillir 25 000 réfugiés syriens d'ici janvier.
Photo : ICI Radio-Canada
Le maire de Québec, Régis Labeaume, demande au gouvernement canadien de retarder l'arrivée des réfugiés syriens au pays. Il croit que l'objectif d'en accueillir 25 000 d'ici le 31 décembre est impossible à atteindre.
Régis Labeaume estime que le fédéral agit avec « précipitation » dans ce dossier et sème la peur dans la population. Selon lui, les attentats de Paris ont ravivé la crainte de voir des terroristes se faufiler parmi les réfugiés.
« Sur l'aspect fondamental des mesures de sécurité, des vérifications, on a l'impression que ça pourrait être bâclé. »
Le maire de Québec assure qu'il ne blâme pas Ottawa et qu'il continue d'appuyer l'accueil des réfugiés syriens au pays. Il demande cependant au premier ministre Trudeau de se montrer réaliste, quitte à briser sa promesse électorale.
« Ici à Québec, si on peut se permettre, nous vous relevons de votre engagement. Vous pouvez prendre plus de temps, vous devez prendre plus de temps », a-t-il plaidé.
Coderre ouvert à un report de l'échéancier
De son côté, le maire de Montréal souhaite que le Canada garde le cap sur l'objectif à atteindre, mais se montre ouvert à une modification de l'échéancier.
« Faut pas non plus donner l'impression que si on demande une pause, que ça soit perçu comme si les terroristes ont gagné et qu'on ne fera plus rien », dit-il.
Démocratie Québec s'en remet à Ottawa
Le chef de l'opposition à l'hôtel de ville, Paul Shoiry, affirme comprendre les craintes de la population, mais croit qu'il faut faire preuve de compassion envers ceux qui cognent à la porte du Canada.
M. Shoiry dit faire confiance à Ottawa afin de séparer les vrais réfugiés de ceux qui représentent un risque pour la sécurité nationale.
« Tout est mis en place pour assurer notre sécurité, tout ce qui est faisable », croit-il.
Régis Labeaume a expliqué sa position sur Facebook
Chers concitoyenset concitoyennes Nous sommes tous encore sous le choc des tristes événements survenus vendredi soir ...