Les attaques terroristes à Paris ont fait au moins 120 morts

Un survivant de l'attaque contre Le Bataclan
Photo : ? Philippe Wojazer / Reuters
EN DIRECT - Le président français a décrété l'état d'urgence et rétabli les contrôles aux frontières en réaction aux « attaques terroristes sans précédent » qui ont secoué la région parisienne. Selon le procureur de Paris François Molins, ces attaques ont fait au moins 120 morts. Pour le seul Bataclan, une salle de spectacle où il y avait une prise d'otages, on déplore la mort de plus de 100 personnes.
Selon une source proche de l'enquête citée par l'AFP, huit assaillants sont morts, dont sept en se faisant exploser. Cette même source affirme que les attentats ont fait plus de 200 blessés, dont 80 graves.
Des attaques terroristes ont eu lieu à six endroits différents, selon le procureur Molins : le Bataclan (11e arrondissement de Paris), le Stade de France (en banlieue nord de Paris) où il y a eu « des morts », le boulevard de Charonne (11e) « où il y a a priori 18 morts », le boulevard Voltaire (11e) où il y a eu 1 décès, la rue Fontaine-au-Roi (11e) où il y a eu 5 décès et la rue Alibert (10e) où il y a eu 14 décès.
Prise d'otages sanglante
La police a donné l'assaut en soirée contre Le Bataclan pour mettre fin à une prise d'otages. Il y aurait une centaine de morts et de nombreux blessés, selon un bilan provisoire.
La préfecture de police de Paris confirme que quatre assaillants présents dans la salle du Bataclan sont morts; trois d'entre eux ont péri en actionnant leur ceinture d'explosifs.
Une source policière a qualifié de « carnage » la scène à l'intérieur de l'établissement où se trouvaient quelque 1500 personnes. Elle a raconté que les terroristes avaient lancé des explosifs sur les otages.
« Nous allons mener le combat et il sera impitoyable, a promis le président François Hollande qui s'est rendu sur les lieux. Il y a beaucoup de blessés graves, choqués par ce qu'ils ont vu. »
« Des mecs sont arrivés, ils ont commencé à tirer au niveau de l'entrée. Ils ont tiré en plein dans la foule en criant Allah Akbar, avec des fusils à pompe, je crois [...] C'est un enfer. »
Les alentours du Bataclan sont bouclés. Dans un restaurant japonais transformé en poste de secours improvisé, des médecins et des infirmières s'occupent de blessés ou de gens en état de choc.
Journaliste de BFM-TV à Paris, Jérémy Maccaud se trouvait à l'intérieur du Bataclan lors de la prise d'otages. En entrevue à ICI Radio-Canada Première, il dit avoir entendu siffler « une centaine de balles », suivies du « bruit assourdisant d'une grenade ».
Cliquez ici pour écouter témoignage de Jérémy Maccaud sur votre appareil mobile (Nouvelle fenêtre)
Tirer à l'aveugle sur la foule
Un journaliste de la radio Europe1, Julien Tierce, était dans la salle au Bataclan et il raconte que « deux ou trois individus non masqués sont entrés avec des armes automatiques de type kalachnikov et ont commencé à tirer à l'aveugle sur la foule ».
« Ça a duré une dizaine, une quinzaine de minutes. Ça a été extrêmement violent et il y a eu un vent de panique. Tout le monde a couru vers la scène. Il y a eu des scènes de piétinement. »
Pierre Janaszak, qui se trouvait dans la salle de spectacle du Bataclan, affirme avoir clairement entendu les attaquants dire aux otages : « C'est la faute de Hollande. C'est la faute de votre président. Il n'a pas à intervenir en Syrie ». Ils ont aussi parlé de l'Irak, toujours selon ce même témoin.
Thèse kamikaze près du Stade de France
Plus tôt, deux explosions ont retenti dans des restaurants situés près du Stade de France, selon plusieurs médias. Les autorités auraient trouvé « deux corps démembrés » près ces restaurants, indique iTÉLÉ, possiblement ceux d'assaillants. Une troisième explosion avait également été rapportée. La chaîne rapporte aussi qu'une « bonbonne de gaz avec des clous » aurait été utilisée.
D'après un bilan policier initial de la préfecture de Paris, trois personnes sont mortes dans ces explosions.
Le Stade accueillait un match de l'équipe de France contre l'Allemagne.
Autres fusillades dans le 10 et 11e
Rue de Charonne, les victimes ont été abattues à la kalachnikov, selon iTELE. Un homme dit avoir entendu des tirs pendant « deux, trois minutes », « des rafales ». « J'ai vu plusieurs corps à terre ensanglantés. Je ne sais pas s'ils étaient morts », a-t-il témoigné.
La Ville de Paris et sa préfecture de police ont invité les citoyens à ne pas sortir de chez eux pour l'instant.
Ce que signifie l'état d'urgence
À l'issue d'un conseil des ministres convoqué d'urgence à minuit, l'état d'urgence a été décrété « sur l'ensemble du territoire métropolitain et en Corse ». Il permet notamment d'interdire la circulation des personnes et d'instituer des zones de protection et de sécurité.
En Île-de-France, région administrative qui inclut Paris et sa banlieue, des mesures adoptées permettent d'interdire la circulation des personnes, d'assigner à résidence toute personne dont l'activité est dangereuse, de fermer provisoirement les salles de spectacles et les lieux de réunions, d'obliger la remise des armes et de procéder à des perquisitions.
Les écoles, lycées et universités seront fermés samedi en Île-de-France.
« Nous avons, sur ma décision, mobilisé toutes les forces possibles pour qu'il puisse y avoir la neutralisation des terroristes et la mise en sécurité de tous les quartiers concernés. »
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